NÎMES OLYMPIQUE Anthony Briançon : « Arrêter la compétition et la reprendre plus tard »
Le capitaine des Crocodiles réintègre le groupe après deux matches de suspension. Face aux matches à huis clos pour limiter la propagation du coronavirus, il suggère que l’on interrompe le championnat.
Objectif Gard : Quel est votre avis sur la décision de faire jouer les matches à huis clos pour limiter la propagation du coronavirus ?
Anthony Briançon : On a pu s’en apercevoir mercredi soir devant PSG – Dortmund, ça dénature le football. Cela fait de la peine de voir des matches d’un tel niveau à huis clos. Toutefois, il y a ce virus que l’on ne peut pas négliger. Mais je serais plus partant pour arrêter la compétition pendant un moment et la reprendre plus tard.
Pourquoi ?
Le sport en général et le football en particulier c’est un rassemblement de supporters. Jouer sans eux, que ce soit à domicile ou à l’extérieur, c’est compliqué. Il y a des gens pour qui c’est la sortie du week-end et ils donnent tout pour le club, ce n’est pas évident de les priver de leur passion.
Et pour les joueurs ?
Par exemple, jouer un derby à huis clos ça va changer beaucoup de choses. C’est une autre approche. Il faut faire comme en Italie, suspendre le championnat jusqu’à ce que le virus s’estompe, et ensuite reprendre le cours des choses.
"Ça va empirer et il faut s’y préparer"
Pensez-vous que la suspension de la Ligue 1 est inévitable ?
Cela risque d’arriver, il ne faut pas se leurrer. Au départ cela concernait les rassemblements de plus de 5 000 personnes, c’est passé à 1 000 puis au huis clos total. Ça va empirer et il faut s’y préparer.
L’absence des supporters nantais samedi soir sera-t-il un avantage pour le Nîmes Olympique ?
Ça ne veut rien dire. Il y a des joueurs qui sont portés par le public et d’autres que ça inhibe. Je ne vois pas ce que cela peut nous apporter. Au moins, on pourra entendre les consignes du coach.
Avez-vous changé vos habitudes entre joueurs ?
Non, on continue à se faire la bise et se taper dans les mains. Sans le prendre à la légère, il ne faut pas non plus psychoter autour de cela. Nous prenons les précautions comme bien nous laver les mains.
Propos recueillis par Norman Jardin