C'est en 1984, que Jorge Dominguez débarque en France en arrivant du grand Boca Juniors. "El potro" comme il était surnommé (le poulain) fait d'abord les beaux jours de Nice et Toulon avant de débarquer à Nîmes à l'été 1988. Lors de sa première année, l'attaquant, réputé pour son jeu de tête, inscrit 16 buts en 25 apparitions. 

Nîmes rate la montée en D1 en perdant son barrage face à Brest mais le natif de Soltro revient dans le Gard lors de la saison 1990/1991 après un passage à Tours. La deuxième fut la bonne. En marquant 10 buts en 24 rencontres, il contribue au retour du NO dans l'élite. Un joueur qui a marqué ses coéquipiers de l'époque et notamment le milieu Alain Espeisse qui l'a côtoyé deux saisons. 

Le loup et l'agneau

"Sur le terrain, c'était un gagneur et en dehors un mec exceptionnel d'une gentillesse extrême", se souvient l'actuel chef d'entreprise qui le compare au loup et à l'agneau. "Une fois à Bourges il demandait que des ballons aériens pour mettre des tampons en l'air à un adversaire. Le mec est sorti groggy", se rappelle Alain Espeisse au sujet du côté hargneaux de l'Argentin "phénoménal" de la tête. 

Il se souvient aussi des moments de vie, "avec les autres Argentins Daniel Roméo (le coach) et José Cuciuffo, ils piquaient le poulet avec du citron et ils organisaient des barbecues après l'entraînement", avec un groupe fédéré. 

"El potro", première idole des Costières, a aussi marqué le groupe ultra des Gladiators Nîmes 1991 qui ont tenu à lui rendre hommage : "Notre groupe a une pensée pour Jorge Dominguez qui vient de nous quitter. Les premières générations des Gladiators se rappellent autant de son talent devant le but que de sa personnalité hors norme. Repose en paix Jorge."