NÎMES Pendant 59 minutes, les salariés de la CPAM réclament des meilleures conditions de travail
Ce lundi matin, montre en main, les salariés de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) ont manifesté devant la CPAM du Gard pour alerter la population sur leurs conditions de travail.
Ils étaient une trentaine à manifester sur les marches de la Caisse primaire d’assurance maladie pendant exactement 59 minutes : « Sinon au bout d’un heure, la CPAM le compte comme une demi-journée », explique un salarié en colère. Tous déplorent des conditions de travail qu’ils estiment inacceptables. « Les agents de la sécurité sociale n’ont pas le statut de fonctionnaire. Ils prennent leur retraite à 63 ans, après avoir cotisé 172 trimestres, comme les salariés du privé. Nous exerçons une mission de service public, pour ne pas dire LA mission de service public qui vous permet de préserver votre santé, vous soigner et rester en vie », soulignait Denis Deilhes (FO), le secrétaire du syndicat des organismes sociaux du Gard.
« Aujourd’hui, un agent ne peut plus s’en sortir financièrement »
Pour Marc Matéo, le délégué syndical CGT, il est temps que les choses changent : « Depuis des années, nous tirons la sonnette d’alarme sur nos conditions de travail et nos salaires qui n’ont pas été réévalués depuis plus de dix ans, alors que le pouvoir d’achat diminue pour toutes les catégories d’actifs. Aujourd’hui, un agent ne peut plus s’en sortir financièrement, entre l’augmentation du prix de l’essence, du gaz, des loyers et des denrées alimentaires ». Les manifestants réclamaient des recrutements en CDI, des salaires d’embauche a minima au niveau du SMIC et une « réelle évolution de carrière des agents de la CPAM du Gard et un rattrapage salarial au niveau de la moyenne nationale des CPAM ».
Norman Jardin