NÎMES Une marche des salariés de Vitembal pour sauver leurs emplois
Sous un grand soleil qui contraste avec la tristesse affichée sur les visages, les salariés de Vitembal ont défilé ce mercredi après-midi dans les rues de Nîmes, partant des Jardins de la Fontaine pour finir leur route devant la Préfecture, l’un des derniers endroits où ils espèrent être entendus. Dans la foule composée d’une cinquantaine de personnes, tous vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Une situation insoutenable pour ces salariés de Vitembal, société de Remoulins qui fabrique des barquettes de fruit, fatigués par les plans sociaux à répétition : « On en est à notre sixième ! », regrette Hélène, opératrice d’emballage qui en est à sa onzième année à Vitembal. « Je suis venue pour exprimer notre sentiment de panique. On ne sait pas qui va rester, qui va partir. Il est annoncé 110 départs. On est environ 300. Ca fait une personne sur trois », s’inquiète Hélène. A ses côtés, Mahdjouba n’est pas plus rassurée : « Le pire, c’est que ce sont surtout les femmes qui sont visées parce qu’ils veulent de la polyvalence. Et on n’a pas les mêmes bras que les hommes… ».
Les syndicalistes présents, comme Cheikh Belromari, délégué syndical FO, ne se font pas beaucoup plus d’illusions : « Le tout va être de préparer la défense de la sortie des salariés. On veut un budget formation, un budget pour la création d’entreprise et des dommages et des indemnités pour les départs ». Cette marche s’est achevée à la Préfecture où le secrétaire général et le responsable de la Direccte devaient recevoir les salariés pour trouver une solution. Une de plus pour cette entreprise en redressement depuis juillet dernier.
Tony Duret
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