Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 01.11.2021 - abdel-samari - 3 min  - vu 424 fois

NÎMES ZAC du Mas Lombard : les élus du groupe "Nîmes Citoyenne À Gauche" très inquiets

Photo DR Ville de Nîmes

On a beaucoup parlé ces dernières semaines de la concertation publique sur le projet de nouveau complexe sportif et immobilier de Nîmes. Un peu moins de l'enquête publique sur la ZAC du Mas Lombard. Le groupe d'opposition à la ville de Nîmes "Nîmes Citoyenne À Gauche" composé de Vincent Bouget, Jo Menut, Corinne Giacometti, Bruno Ferrier, Sylvette Fayet, Christian Bastid, Marianne Bernède et Pierre-Edouard Detrez vient de faire parvenir sa contribution à la presse locale.

"Depuis une vingtaine d’années, le projet du Mas Lombard est contesté, à juste titre, par les riverains, les comités de quartier et les élus de gauche qui se sont succédé, inquiets de l’impact écologique de ce projet et des risques d’inondation de ce futur nouveau quartier et des quartiers environnants", indique d'emblée le groupe communiste.

"Ce qui était inquiétant il y a vingt ans l’est encore plus aujourd’hui, surtout après les récentes inondations qui se sont produites en septembre/octobre 2021, où des maisons, des garages et des terres ont été envahis par 30 à 50 cm d’eau. En 2008, la majorité municipale affirmait que le Mas Lombard n’avait jamais eu les pieds dans l’eau, même au plus fort des inondations, et qu’il ne représentait aucun danger. Hélas pour les habitants concernés, la preuve est faite que ce n’est pas le cas. En tant qu’élus d’opposition, nous voulons insister sur ce qui a déjà été dit par les nombreux contributeurs sur ce site : pour lutter contre le changement climatique, les responsables politiques locaux doivent impérativement stopper l’artificialisation des sols, la disparition d’espaces naturels, agricoles et forestiers et l’étalement urbain. Il en va de notre survie et de celle de la planète."

Et de demander "l’abandon de projets tels que la ZAC du Mas Lombard, parfait exemple de ce qu’il n’est plus possible de faire aujourd’hui en matière d’urbanisme. Bien sûr, Nîmes a besoin de logements, en particulier de logements sociaux. Mais les constructions de logements ne doivent pas se faire au détriment des impératifs écologiques et de la protection des populations. Visiblement, les collectivités (la Ville de Nîmes et Nîmes métropole) et les promoteurs de ce projet n’ont pas intégré ces données."

 

Et de poursuivre : "Lors de dernière réunion de concertation du 29 septembre – à laquelle aucun élu responsable n’était présent - , un représentant de l’entreprise Eiffage a répondu aux participants inquiets et en colère qu’une nouvelle étude hydraulique allait être réalisée... par la société Eiffage elle-même, qui sera donc pour la circonstance juge et partie ! Encore plus surprenant : il a précisé que les inondations de cet automne ne seraient pas prises en compte dans cette étude (qui se basera uniquement sur des événements climatiques anciens) et que – citation - «vous comprenez bien que nous ne pouvons pas prendre en compte le changement climatique»."

"C’est bien là où le bât blesse, alors que l’on sait de façon certaine qu’à cause du dérèglement climatique, les épisodes cévenols et méditerranéens seront de plus en plus fréquents, de plus en plus violents et provoqueront de plus en plus d’inondations. Comment imaginer que la bétonisation de terres vierges pour construire 1150 logements et 2000 places de parking en surface, sur une zone inondable, ne représente pas un risque? Les élus qui défendent aujourd’hui ce projet assumeront-ils leur responsabilité en cas d’inondation majeure dans cette partie de la ville ?"

Enfin, les élus nîmois de souligner : "l’absence totale d’anticipation concernant les transports en commun. À part une petite boucle de la ligne 4 à l’entrée du futur quartier, rien n’est prévu pour desservir ce quartier et ses 3000 à 4000 habitants à terme, incluant les familles des enfants fréquentant l’école. Pourtant, les habitants ont souligné que les lignes existantes étaient déjà saturées et ne répondaient pas aux besoins, notamment en termes de cadences et d’horaires."

Abdel Samari

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