PETITE CAMARGUE Services communautaires : un nouvel organigramme qui fait débat
Les choses changent à la tête de la communauté de communes Petite Camargue (CCPC). Après l'élection à la présidence d'André Brundu et l'arrivée d'Anthony Chaze comme directeur de cabinet, la refonte de l'organigramme a suscité des débats au sein du comité technique.
Depuis le 1er mars 2021, une nouvelle organisation est mise en place à la CCPC. Principale modification dans l'organigramme, l'apparition d'une nouvelle strate entre les responsables de services et la direction suscite la plus grande réserve de la part des représentants des personnels. L'objectif avancé : gagner en efficacité au quotidien et recentrer Philippe Maugy, le directeur général des services, et son adjoint, Ludovic Bastid, sur leurs tâches alors que la collectivité se trouve à "un carrefour stratégique" en matière de gestion.
Recherche d'efficacité et sentiment de déclassement
"Nous avions besoin de trouver une solution pour pouvoir nous concentrer sur nos prérogatives sans avoir à sans cesse à répondre aux sollicitations des responsables de service, indique Philippe Maugy. Quatre directeurs de pôles ont été nommés pour effectuer un rôle de tampon et nous soulager en ce sens. Je pense que c'était la meilleure solution."
Tandis que la présidence et la direction insistent sur la nécessité de gagner en efficacité grâce à ce nouvel organigramme, celle-ci ne fait pas l'unanimité chez les responsables de services. "Cette réorganisation est passée en force, regrette l'élue du personnel Laurence Colombaud. Au comité technique, notre avis n'est que consultatif et l'on n'a pas vraiment tenu compte de nos remarques."
"Il y a une perte de proximité entre les responsables de services et la direction, poursuit-elle. C'est un peu le système du téléphone arabe : plus il y a d'intermédiaires entre l'émetteur et le récepteur, plus on perd de l'information. Cette réorganisation alourdit la communication au lieu de la fluidifier. Et puis, pour nous les responsables de service, il y a un sentiment de déclassement. On a l'impression d'être rétrogradés au rang de chef d'équipe. Dans les effectifs, ça crée un sentiment d'incertitude qui a déjà poussé plusieurs agents à partir pour d'autres collectivités. C'est bien dommage car la force de la CCPC était jusqu'alors la compétence et l'investissement de ses équipes."
Une analyse très différente de celle du président André Brundu. "La réorganisation a été adoptée à l'unanimité et les premiers retours des chefs de service sont bons, assure-t-il. La direction avait besoin de se recentrer sur ses activités principales et cette réorganisation le permet. Si les choses ne fonctionnent pas, on reviendra en arrière."
Boris Boutet