PONT-DU-GARD Le syndicat CFDT réagit aux remarques de la Chambre régionale des comptes
Suite à notre article "Pont-du-Gard : la politique salariale épinglée par la Chambre régionale des comptes", le syndicat CFDT* a souhaité réagir.
Dans son rapport qu'Objectif Gard a pu consulter, le gendarme des finances publiques passe au crible la gestion de l'EPCC sur ces sept dernières années. Première constatation et pas des moindres : la hausse de 49% des recettes d'exploitation du site sur la période 2009-2014. Un résultat qui atteste d'une politique commerciale "réussie". Toutefois, la CRC (Chambre Régionale des Comptes) estime que la politique des ressources humaines est "avantageuse" et que certaines dispositifs sont "incorrectement calculés".
Suite à notre article (relire ici), la déléguée CFDT du site, Magali Mathieu-Daumalle a souhaité réagir. Las "de voir les employés jetés de la sorte en pâture", elle estime que la rémunération des 136 agents est "la juste reconnaissance de leur travail. Si le site se porte bien, c'est notamment grâce aux travail des agents qui y travaillent 365 jours par an !". À l'instar du directeur du site Paolo Toeschi, la syndicaliste rappelle que "les niveaux de rémunération de la convention collective des espaces de loisirs sont très bas". Quant au système d'astreintes jugé "coûteux" par la CRC : "avant l'agent de permanence avait seulement une prime, peu importe le temps de travail effectué (…) C'est normal".
Magali Mathieu-Daumalle : "les agents ne sont pas des fonctionnaires".
Dans son rapport, la Chambre régionale constate à plusieurs reprises que les décisions concernant la gestion des ressources humaines ne donne pas "lieu systématiquement à des délibérations du conseil d'administration (CA)". La CFDT rappelle "que les agents ne sont pas des fonctionnaires. Ils sont régis par le droit privé. Et, en droit privé, seuls les syndicats ont la compétence de ratifier des accords (…) Je n'ai pas lu le rapport mais la CRC, experte en droit public, regarde la gestion des ressources humaines avec ce paradigme". Et de conclure par l'interrogative : "Que se passerait-il si des accords signés par les syndicats et la direction étaient rejetés par le conseil d'administration ?".
Coralie Mollaret