Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 10.03.2021 - abdel-samari - 3 min  - vu 108 fois

PONT-DU-GARD Roses et ROB pour le conseil communautaire du 8 mars

Ce lundi 8 mars, c’était la journée internationale des droits de la femme. Pour les élus de la communauté de communes du Pont-du-Gard, c’était aussi jour de conseil communautaire. Ce qui a valu une charmante attention du président, Pierre Prat, pour ses dames élues – et pour les journalistes – en leur offrant une rose.

Avant d’entamer l’ordre du jour, le président a prononcé un discours en faveur de l’égalité hommes-femmes : « Nous allons proposer aux établissements scolaires de notre territoire des moments d’échanges entre les élèves sur ce sujet». Numa Noël, vice-président délégué à la sécurité et à la sûreté, a aussi rappelé que depuis le 1er janvier 2021, 15 femmes étaient décédées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, et de poursuivre : « La lutte contre la violence faite aux femmes sera un axe fort de notre mandat. […] En partenariat avec le CIDFF, nous organiserons pour les policiers municipaux de notre territoire des formations sur les questions de sensibilisation aux violences conjugales et sur la prise en charge des femmes victimes. Un diagnostic sur le nombre de places en hébergement disponible sera prochainement lancé pour les femmes qui ne peuvent ou ne souhaitent pas rester à leur domicile. »

Gros morceau aussi à l’ordre du jour : le rapport d’orientations budgétaires (ROB). Il a été présenté par le maire de Vers-Pont-du-Gard, également vice-président délégué aux finances, Olivier Sauzet. Quand on regarde superficiellement les comptes, on note que la capacité de désendettement de la CCPG est à moins d’un an, quand le seuil critique est fixé à onze ans.

L’effet glaçon

Mais pour le 1er vice-président, la situation n’est pas si idyllique quand on y regarde de plus près : « On a un excédent de fonctionnement à 1,381 million d’euros et un investissement à 10,178 millions d’euros. C’est un effet du covid qui fait que c’est supérieur à ce que la clause de revoyure prévoyait. Pendant encore 2-3 ans, on aura les compensations de l’État mais il faut garder en tête que, sans effet de compensation, on perdrait environ un million d’euros par an. C’est l’effet glaçon qui fond petit à petit. Il faut trouver des solutions pour le garder au frais ».

Et pour que le glaçon ne termine pas totalement à l’état liquide, Olivier Sauzet insiste sur le fait qu’il « faut trouver de bons investissements qui rapportent ensuite » afin d’éviter de devoir toucher aux attributions de compensation des communes à l’avenir. Ce à quoi rebondit Nicolas Cartailler, maire de Remoulins : « Si on ne fait rien, l’issue est déjà connue ». Et Olivier Sauzet de rembrayer : « On dégage plus d’un million d’euros mais c’est artificiel avec les compensations. C’est l’arbre qui cache la forêt, mais les banques ont besoin de garanties et ne nous accueilleront pas forcément les bras ouverts. »

Le ROB prévoit de contraindre les dépenses en fonctionnement qui partent à 30% dans les frais liés aux personnels. Mais aussi d’avancer sur des projets tels qu’un espace entreprises, l’accompagnement de la démarche de création du PNR, le plan climat air énergie territorial ou encore la réouverture des gares d’Aramon et Remoulins. La délibération a été votée à l’unanimité.

Marie Meunier

Et aussi… Les élus ont adopté une motion de soutien à la filière bois. Une décision motivée par les difficultés rencontrées par la papeterie Fibre Excellence à Tarascon mais aussi par le fait que « l’économie forestière génère près de 90 entreprises, pour environ 630 personnes dans le Gard », comme le relate Pierre Prat. 44% de la superficie de notre département est couverte par la forêt. Les élus demandent à travers cette motion qu’une cellule de crise gardoise soit créée pour traiter les problématiques immédiates, que des solutions de soutien soient trouvées pour aider les entreprises à passer ce seuil critique, que la solution bois soit étudiée pour chaque projet ou encore que des moyens du plan de relance national soient fléchés vers la filière.

Abdel Samari

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