PONT-SAINT-ESPRIT Gilbert Baumet, cet absent bien présent
Hier soir comme depuis quelques mois, le siège de l’ancien maire et désormais conseiller municipal d’opposition de Pont-Saint-Esprit Gilbert Baumet est resté vide pour la réunion du conseil municipal.
Pourtant, son nom est revenu dès la première délibération dans la bouche de son successeur Roger Castillon.
« Le montant retenu par le procureur est de 1 160 090,46 euros »
Le traditionnel compte rendu des décisions municipales qui ouvre chaque conseil municipal concernait deux autorisations d’ester en justice données à un cabinet d’avocats pour défendre les intérêts de la commune dans deux affaires qui concernent l’ancien maire, et dont nous vous avons déjà parlé ici.
La première fait suite à une plainte de la commune déposée le 13 février 2012 concernant le non-respect des règles de marchés publics. « Le montant retenu par le procureur est de 1 160 090,46 euros », a noté très précisément le maire Roger Castillon, avant de donner le nom des prévenus : « Gilbert Baumet, René Stefanini (l’ancien directeur général des services de la mairie, ndlr), deux entrepreneurs, MM. Morel et Estampe et la SARL Plein Feux. » Pour cette dernière entreprise, il s’agit d’une entreprise de feux d’artifice. « Je n’ai jamais été dans la commission appels d’offres » s’était défendu Gilbert Baumet cet été dans nos colonnes.
L’étude Dumas
La deuxième fait suite à une plainte de la commune déposée le 18 mars 2011 pour détournement de fonds publics au préjudice de la commune. Ici les prévenus sont toujours Gilbert Baumet, accompagné de l’ancien ministre Roland Dumas et porte sur une somme de « 8343,48 euros de détournement présumé, le montant d’une étude juridique sur la vidéosurveillance confiée au cabinet d’avocats de Roland Dumas en 2008 » précise le maire. Une étude qui n’a jamais été retrouvée par l’équipe de Roger Castillon, et qui aurait pu servir à payer des honoraires. L’ancien maire s’était également défendu dans nos colonnes cet été, estimant qu’il s’agissait d’« une affaire qui a été enflée. »
« C’est l’annonce officielle des poursuites », a ensuite précisé le maire. Les deux affaires passeront devant le tribunal correctionnel de Nîmes le 13 novembre prochain. Reste à voir si Gilbert Baumet, qui nous avait confié être « très serein », s’y présentera.
Thierry ALLARD