Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 11.03.2022 - thierry-allard - 2 min  - vu 444 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Le PCF met l’énergie dans le débat

Mercredi soir, lors de la réunion-débat sur l'énergie organisée par le PCF à Pont-Saint-Esprit (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Mercredi soir, lors de la réunion-débat sur l'énergie organisée par le PCF à Pont-Saint-Esprit (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

C’est peu dire que ces derniers temps, et encore plus depuis le début de la guerre menée par la Russie à l’Ukraine, le sujet de l’énergie est dans l’actualité. 

Le Parti communiste français organisait ce mercredi soir à Pont-Saint-Esprit une réunion-débat autour de l’énergie, dans le cadre de la campagne de son candidat à l’élection présidentielle Fabien Roussel. Un sujet transversal, qui touche notamment aux questions sociales : « Un quart de nos concitoyens disent ne plus se chauffer correctement », souligne Virginie Neumayer, en charge des questions nucléaires à la direction nationale de la CGT. 

Une situation due à la hausse des prix de l’énergie, qui s’est encore accélérée dernièrement, et qui pourrait être résolue, selon la syndicaliste, en sortant l’énergie du marché. « C’est un préalable pour donner à la nation le contrôle du secteur », estime-t-elle, tout en dénonçant les politiques « court-termistes. » 

« Dans un monde parfait, les ressources énergétiques devraient être considérées comme des biens communs et être gérées comme telles », abonde Valérie Gonçalves, membre du conseil national du PCF, en charge des questions d’énergie. Ainsi, le PCF propose notamment de « reprendre la main sur les tarifs de l’électricité », et passer la TVA sur l’énergie à 5,5 %, contre 20 % actuellement. On retrouve dans les propositions du parti aussi la constitution d’un « pôle public de l’énergie en regroupant les grandes entreprises publiques et privées », explique Valérie Gonçalves. Le PCF propose aussi de donner « des nouveaux pouvoirs aux salariés, pour qu’ils puissent intervenir sur les stratégies des entreprises » et obtenir de meilleures conditions salariales. 

Sur l’énergie en elle-même, il y a un consensus sur la sortie des énergies carbonées. Dans ce cadre, la France a une longueur d’avance avec le nucléaire. « Il faut garder cet avantage et le préserver », estime Valérie Gonçalves, avant de préciser que le PCF souhaite notamment la construction de six EPR, les réacteurs nouvelle génération. « Le nucléaire est indispensable », affirme pour sa part Virginie Neumayer, raccord sur l’objectif de six EPR. « L’État doit jouer son rôle de planification », ajoute-t-elle. 

Bref, « on redevient à la mode », glisse Serge Perez, chercheur et syndicaliste CGT au CEA, en parlant de l’atome. Mais le nucléaire n’est pas seul, surtout sur la façade rhodanienne, avec l’hydraulique et la Compagnie nationale du Rhône (CNR), dont la concession vient d’être prolongée par le parlement, rappelle Jean-Luc Arnaud, retraité de la CNR, avant de se féliciter que le Rhône « reste entre les mains publiques. » 

Les énergies renouvelables dans leur ensemble ont aussi une vraie carte à jouer. « L’énergie est le principal facteur du dérèglement climatique », souligne Valérie Gonçalves, qui met en regard des émissions de gaz à effets de serre avec une augmentation prévisible des besoins en électricité dans les années à venir. Une équation difficile à résoudre. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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