Les habitants du coin ont l’habitude de voir de nombreux parachutes dans le ciel de Pujaut, au-dessus de l’aérodrome. Mais parmi ces sauts ce vendredi matin, certains, treize très exactement, étaient un peu particuliers, puisqu’il s’agissait de sauts en tandem de personnes en situation de handicap. À la baguette, Maxime Granier et son association Handi’Skydive.

Le jeune homme, originaire de Nancy, est étudiant en STAPS Management du sport et lui-même porteur d’un handicap. Le parachute, ça le connaît, puisqu’il a été plusieurs fois titré en parachutisme handifly. Alors pour partager sa passion, il propose depuis 2019 avec son association, en partenariat avec la Fédération française de parachutisme, l’Agence nationale du sport et le Comité départemental handisport, cette journée dont une édition a eu lieu le 19 juin dernier à Lens (Pas-de-Calais) et une autre est prévue à Nancy le 14 septembre. Les sauts sont largement pris en charge pour les participants, qui participent à hauteur de 60 euros chacun, soit environ 15 % du coût réel.

Après une vingtaine de minutes de montée, les sauts ont été effectués à 4 000 mètres d’altitude avant une cinquantaine de secondes de chute libre, puis environ 5 minutes de descente en parachute, entièrement filmées. Sur le plancher des vaches, les retours sont unanimes : « C’était génial », lance Laetitia, amputée de la jambe gauche. « C’est excellent, trop bon, la sensation est indescriptible », dit pour sa part Guillaume, en fauteuil roulant, qui sautait pour la seconde fois. Quant à Alice, elle aussi en fauteuil roulant, elle dit avoir « beaucoup aimé » l’expérience.

Une expérience hors du commun, alors même si Alice dit avoir « eu très froid » au début, altitude oblige, mais une fois sortie du brouillard des premières secondes, « c’était génial, surtout lors des virages assurés par le moniteur », affirme-t-elle. Alors elle n’a « qu’une envie : recommencer, tout de suite ! » Guillaume a pour sa part apprécié que le moniteur lui ait « laissé prendre les commandes, on a fait des 360°, je me suis régalé », dit-il, avant d’affirmer : « Je ressauterai. » Quant à Laetitia, elle aussi a adoré l’expérience, même si elle a fait un petit malaise vagal à la toute fin. Alors elle a la solution : « Il faut ressauter ! »