RÉACTION Damien Alary, Président du Conseil Général du Gard, s'exprime suite à la mort de Clément Méric
La police a annoncé la mort de Clément Méric, jeune militant antifasciste qui était en état de mort cérébrale à la Pitié-Salpêtrière à Paris après son agression, mercredi, par des skinheads.
Des rassemblements un peu partout en France ont lieux y compris dans le Gard.
Damien Alary, Président du Conseil Général du Gard, réagit à la mort de Clément Méric :
« Les mots sont peu de choses, mais ils sont ce qui nous reste pour exprimer notre colère et notre indignation face à l’agression barbare dont a été victime le jeune Clément Méric. Bien sûr, la Justice aura à se prononcer. Le plus sévèrement possible car il n’y a rien de plus précieux qu’une vie humaine. Mais nous devons, dès à présent, dire non, ça suffit ! Face à la montée de l’intolérance et de l’aveugle violence. Dans la France de Voltaire, on ne peut supporter pareil déclenchement de haine qui porte la marque de l’extrême droite. Je m’étais insurgé, à l’époque, contre le fléau du racisme qui abîme le Gard. Réaffirmons avec force notre condamnation contre toute forme de fanatisme et d’intolérance. Déclamons notre dégoût pour la violence gratuite, les actes racistes, la haine de l’autre qu’il soit blanc, noir ou adversaire sportif ou politique. Portons, au contraire, haut et fort notre devise républicaine et les vertus cardinales que sont la tolérance et le respect de l’autre. Aujourd’hui, ma colère s’efface devant le visage juvénile de Clément Méric. Je pense à lui, sa famille et ses amis. Je redis que dans ce monde tourneboulé, la violence physique n’a rien à faire dans une vraie démocratie, rien à voir avec la confrontation républicaine. Seule celle-ci fait avancer les idées, les hommes et le monde. »