Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 13.12.2015 - anthony-maurin - 2 min  - vu 133 fois

REGIONALES Le Front National pense déjà à demain

Julien Sanchez, tête de liste gardoise du Front National se contente du plafond de verre du premier tour... enfin pour le moment. (Photo Anthony Maurin : ObjectifGard)

Ni jubilation, ni déception. Le FN reste presque de marbre suite à ces élections pourtant perdues. La Région n'est pas gagnée mais les électeurs Front National sont bien allés voter.

Seuls les cadres du parti pouvaient s'exprimer le soir des élections. Tel était le maître-mot donné par les cadres eux-mêmes. Quartier général bouclé et interdit aux journalistes, vous n'aurez droit qu'aux seuls propos de la tête du parti...

Louis Aliot, tête de liste régionale félicite "madame Delga pour cette victoire. La gauche minoritaire est divisée mais elle va continuer à exercer la politique qu'on lui connaît. Notre progression en pourcentage peut paraître modeste mais elle est plus forte en nombre de voix. Nous aurons le groupe le plus important à l'assemblée régionale car les autres partis sont éclatés. Madame Delga était soutenue par huit formations politiques! C'est un vrai système de collaboration qui ne durera qu'un temps. Je donne rendez-vous à l'ensemble des forces politiques pour l'élection d'après car de plus en plus de français dans les 13 départements de la région se rassembleront à nos côtés".

Gilbert Collard, député et électron libre de cette vague endiguée, trouve un certain réconfort dans cette situation. "Ça n'est pas une déception. Il y a des victoires honteuses dont on ne veut pas mais aujourd'hui c'est une défaite victorieuse qu'on accepte. La coalition infâme est face à nous, le partie de la résistance. L'électorat a cru au Guernica sur le pont du Gard après les propos de Valls. Il faudra moins de temps que prévu pour se rendre compte de ces compromissions politiques. Nous progressons tout le temps, contre vents et marées, contre les crachats et nous restons fidèles à nos idées. Nous venons peut-être de gagner la présidentielle de 2017! Il faut toujours espérer plus que la réalité ne le permet. Aujourd'hui on progresse contre des coalitions et contre des ententes souterraines".

Julien Sanchez, tête de liste gardoise qui ne s'attendait pas à un score aussi important au premier tour, ne semblait pas déçu de celui du second. Même si le plafond de verre paraît bloquer autour des 40%, il a pris beaucoup de hauteur en quelques mois seulement. "Il y a 6 ans, nous n'étions pas au second tour en Midi-Pyrénées car nous ne faisions que 9%. Aujourd'hui le FN est là. On va encore se rebouffer pendant 6 ans la politique des socialistes et des communistes qui ne savent rien gérer mais nous félicitons leur victoire. Nous aurons une quarantaine d'élus alors que nous n'en avions aucun en Midi-Pyrénées et seulement 10 en Languedoc-Roussillon. Dans le Gard, nous sommes un peu comme le village d'Astérix qui résiste. Qui aurait dit il y a encore quelques mois que le FN serait à 40%? Le mariage forcé entre les deux Régions n'est fait que dans un but électoraliste car si le Languedoc-Roussillon était resté seul, Louis Aliot en serait le président! Je dis à madame Delga de faire attention car l'avertissement est très clair. La Région était gouvernée avec sectarisme, les villes FN ont des projets qu'elles ne peuvent pas mettre en place et il faut que ça change".

Anthony Maurin

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