SAINT-ANDRÉ-DE-ROQUEPERTUIS Retour aux urnes dimanche pour réélire une partie du conseil municipal
Décidément, le jeu des chaises musicales continue à la mairie de Saint-André-de-Roquepertuis. Dans cette commune de 600 habitants de la vallée de la Cèze, cinq élus sur les quinze que compte le conseil municipal ont démissionné. Le quorum se retrouvant à moins d'un tiers de ses membres, le village doit organiser une élection municipale partielle.
Le rendez-vous pour le premier tour est donné ce dimanche 22 mai. Les habitants devront désigner les cinq nouvelles personnes qu'ils veulent voir intégrer le conseil municipal. Deux groupes se présentent : un soutenu par la maire, Fabienne Michel, et un autre constitué majoritairement d'élus qui avaient déjà démissionné en 2021. Libres aux administrés de rayer les noms qu'ils veulent. Seuls les candidats ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre égal ou supérieur au quart de celui des électeurs inscrits, seront élus dès le premier tour. Sinon, un deuxième tour sera programmé le dimanche 29 mai.
C'est la deuxième fois qu'une élection municipale partielle est organisée à Saint-André-de-Roquepertuis sous le mandat de Fabienne Michel. En réaction à leurs "relations dégradées" avec elle, 12 élus avaient démissionné et un scrutin avait été organisé en septembre 2021 pour les remplacer. Mais ce rappel aux urnes est différent aux yeux de la maire, qui insiste : "Il n'y a pas de crise politique. Certains élus ont déménagé, d'autres ne se sont pas retrouvés dans la vie politique locale. Ils m'ont remis leur lettre de démission sans aucune animosité."
"17 démissions depuis le début du mandat, je ne sais pas si c'est un record mais on n'en est pas loin"
Un nouveau groupe, plutôt jeune, s'est constitué et bénéficie du soutien de Fabienne Michel, qui espère bien leur mettre le pied à l'étrier. De l'autre côté, on a Marie-José Bazin, Jakie Bougault, Éric Bourgeault, Fatiha Laurent et Martine Moulettes qui repartent à l'assaut et vont tenter d'occuper ces sièges vacants. Même s'ils sont tous les cinq élus, ils sont bien conscients qu'ils seront en minorité : "Mais on propose aux électeurs de nous appuyer pour essayer d'instaurer une autre façon de travailler au sein du conseil municipal, un autre rapport avec les habitants. On veut lever cette opacité sur la gestion communale", argumente Jakie Bougault.
Modifier la façon de gérer la commune et apporter une meilleure information aux villageois, ce sont vraiment les arguments forts du groupe. Ses représentants sont persuadés que ces nouvelles démissions ne sont pas si anodines que cela : "Visiblement, il y a des conflits au sein du groupe sur la façon de concevoir la municipalité. Et ils ne se sont pas arrêtés depuis", avance Jakie Bougault, qui ajoute : "17 démissions depuis le début du mandat, je ne sais pas si c'est un record mais on n'en est pas loin." En 2021, neuf autres communes du Gard avaient dû organiser des élections municipales partielles. En juin, les habitants de Saint-Étienne-des-Sorts devront aussi élire sept nouveaux élus, les mêmes dimanches que les élections législatives.
Marie Meunier