SAINT-GILLES Les trésors de la ville accessibles au premier regard
La ville de Saint-Gilles, qui figure désormais parmi les destinations proposées par un important voyagiste japonais, a inauguré une nouvelle signalétique d’interprétation du patrimoine disséminée dans la ville.
Depuis le mois d’avril, les habitants ont remarqué l’apparition d’une vingtaine de plaques posées sur des édifices historiques ainsi que l’éclosion de totems, comme celui qui trône devant l’hôtel de ville.
Patrimoine attractif
« On s’est engagés il y a dix ans sans savoir jusqu’où nous irions, en faisant le pari que conserver notre patrimoine, et pas seulement l’abbatiale, était forcément un atout pour préserver notre collectivité », lance Eddy Valadier avant de dévoiler la table d’interprétation plantée face à cette église inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1998.
Le maire a voulu améliorer l’image du centre ancien en mettant en place une signalétique patrimoniale de qualité qui parcourt un sentier vertueux caractérisé par un parcours parsemé de 17 plaques et de 12 totems. Un investissement de 60 000 euros financé à 80% par l’Europe (Leader) par le biais du PETR Garrigues et Costières de Nîmes, et la Région Occitanie. Ainsi, devant la façade de l’abbatiale, une plaque posée sur des pieds métalliques raconte l’histoire du monument, classé au patrimoine de l’Unesco.
Trésors à découvrir
Si l’édifice appartenant au Moyen Âge est la vitrine historique de Saint-Gilles, d’autres joyaux plus ou moins cachés sont nichés dans la ville, comme cette maison romane du 12ᵉ siècle qui aurait accueilli la naissance du pape Clément IV.
Quatrième destination de pèlerinage dans le monde après Jérusalem, Rome et Saint-Jacques-de-Compostelle. Le 1ᵉʳ septembre, la grande foire de Saint-Gilles attirait des marchands venus de toute l’Europe par le port du petit Rhône, devenu également un quai d'embarquement à destination de la Terre sainte ou de Rome.
Cheminement patrimonial
Ainsi, la cité médiévale regorge de trésors cachés. Il suffit parfois de lever les yeux pour les découvrir. C’est ici qu’interviennent ces panneaux signalétiques qui se mêlent au mobilier urbain existant dans la ville. Des plaques sur les murs et des structures en acier surmontées d’une impression stratifiée haute pression résistante à tout, même aux fientes de pigeons !
De véritables puits de savoir, accessibles à tous. Un texte explicatif, une photo et deux QR codes à scanner au moyen de son téléphone portable. L’un deux, offre une traduction du texte en quatre langues : anglais, allemand, italien, espagnol et bientôt japonais ! L’autre code donne accès aux pistes audio de l’application « Le chemin augmenté », initiée par l’association Le flâneur, offrant une immersion dans la ville du Moyen Âge et au-delà, sur les chemins de Régordane.
Xavier Labaune, directeur de Nîmes tourisme l’a annoncé : la ville de Saint-Gilles sera incluse dans les circuits proposés par un important opérateur japonais dès l’automne 2024.