SAINT-LAURENT-DES-ARBRES Quels sont les projets du maire Sylvie Barrieu-Vignal ?
Le 16 avril 2021, Sylvie Barrieu-Vignal a été élue maire de Saint-Laurent-des-Arbres, 4e commune de l'Agglomération du Gard rhodanien en termes d'habitants. Une élection peu banale dont les habitants se souviendront puisqu'ils étaient retournés aux urnes pour une élection municipale partielle dix mois après l'annulation du premier scrutin. Dix mois pendant lesquels les affaires courantes de la commune ont été gérées par une délégation spéciale de la préfecture du Gard.
Ce démarrage un peu chaotique est désormais loin dans l'esprit de la nouvelle première magistrate. Dès son arrivée à la mairie, elle et son équipe ont mis les bouchées doubles pour commencer à concrétiser les promesses du programme électoral. Cette proviseure adjointe retraitée d'un grand lycée montpelliérain a voulu mettre sa compétence au service de sa commune. Elle a d'ailleurs une corde sensible pour l'insertion qu'elle compte bien mettre à l'oeuvre dans son mandat municipal, mais aussi pour le monde associatif où elle s'est investie pendant des années. Interview.
Objectif Gard : Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre important projet concernant le groupe scolaire de Saint-Laurent-des-Arbres où sont scolarisés 340 enfants ?
Sylvie Barrieu-Vignal : C'est effectivement un grand projet de rénovation énergétique à hauteur de 1,2 million d'euros. On prévoit l'isolement de l'extérieur, la réfection de la toiture, le changement du système de chauffage qui tourne encore au fioul et qui tombe en panne chaque hiver laissant des salles à 12 degrés... L'été, a contrario, c'est un four. On a fait une analyse de faisabilité sur tout le groupe scolaire qui fait quand même 2 000 m2. On a choisi la rénovation plutôt que de reconstruire, car cela coûtait plus cher et nous n'avons pas de foncier communal. On a aussi monté notre dossier de demande de subventions. On espère atteindre 80% de financement. Ce n'est pas virtuel, c'est vraiment pour améliorer le confort de nos enfants et de notre personnel.
Vous avez mis d'autres choses en place sur ce volet éducatif ?
Oui, un mois après la rentrée, j'ai initié une aide aux devoirs trois soirs par semaine pour les élèves de l'école primaire. On a créé des groupes de 10 enfants maximum pour un intervenant. Tous sont complets. Et pour 2022, je vais dupliquer le dispositif pour les collégiens avec du français, des maths et de l'anglais. On fait ça pour toutes les familles, pas seulement celles qui ont des enfants en difficulté. Quand un parent travaille 10h par jour, quand il arrive à la maison le soir, il n'a pas forcément envie d'aider à faire les devoirs. Ça peut aussi être une aide méthodologique précieuse.
Comme beaucoup de petites communes, vous subissez la fuite des services publics...
On avait une Poste ouverte que quelques demi-journées par semaine et qui a finalement fermé le 31 décembre. On allait perdre de l'attractivité. Déjà que tous les entrepreneurs de la ZAC de Tesan se plaignaient d'un service postal qui n'était pas en adéquation avec leurs besoins... On va donc ouvrir une Poste communale après travaux où il y aura les mêmes services que dans une Maison France services (MSP). En attendant, une Poste intermédiaire sera en place à compter du 11 janvier, avec ouverture seulement le matin.
Quelles autres actions ont été menées en 2021 ?
Il a fallu mener un gros travail d'inventaire sur la voirie car rien n'avait été fait pendant des années. Nous avons le chemin de la Lauze, qui est emprunté par plus 40% de la population du village, où la dangerosité est très haute. Il n'y a aucun trottoir pour les piétons, pour les enfants qui veulent rejoindre l'abribus alors que la route est très étroite. On va tout réaménager, il y aura une présentation du projet au second semestre 2022 pour un démarrage des travaux normalement en 2023.
Vous avez parlé de la zone de Tesan. Quelles sont les dynamiques à venir dans les prochaines années ?
Il y a une troisième tranche qui va s'ouvrir mais déjà tous les terrains sont optionnés. En 2022, on veut un focus sur l'attractivité économique. J'ai aussi un poste de déléguée à l'attractivité économique à l'Agglomération du Gard rhodanien. C'est important que Saint-Laurent-des-Arbres puisse y être représenté. Au-delà de l'attractivité économique, on veut aussi répondre présent pour le tissu associatif qui connaît de réelles problématiques.
C'est-à-dire ?
On manque cruellement de bâtiments communaux alors que l'on compte 50 associations dans la commune, dont certaines ont plus de 200 adhérents. Et on n'a pas de salle de sport, ni de salle polyvalente... Certaines sont obligées de refuser du monde par manque de place. L'attractivité des activités périscolaires pour les familles est très réduite sur Saint-Laurent. On ne peut pas ouvrir d'autres offres. On a une population exponentielle (3 100 âmes au dernier recensement, ndlr) mais on ne peut pas suivre au niveau des bâtiments. On a aussi un projet de maison seniors dont on a besoin avec 24% de la population municipale qui a au moins 60 ans. Il va falloir que l'on trouve une solution car il n'y a actuellement plus de place nulle part.
Propos recueillis par Marie Meunier
L'info en plus... À l'école, des tableaux blancs interactifs ont été installés dans les classes à la rentrée. Un nouveau prestataire a été désigné pour confectionner les repas de la cantine scolaire, avec plus de bio et de produits locaux...