SEGUR DE LA SANTÉ Revalorisation salariale : la députée Annie Chapelier alerte sur l'inégalité de traitement des soignants
La députée de la 4e circonscription du Gard, Annie Chapelier, a écrit au ministre de la Santé, Olivier Véran, pour alerter sur "l'inégalité de traitement des soignants dans la revalorisation issue du Segur de la santé."
En effet, le salaire des soignants a bénéficié d'une revalorisation de 183 € nets mensuels. Marque de reconnaissance après de longs mois difficiles marqués par la première vague de covid. Cette hausse de rémunération est destinée à l'ensemble des personnels des établissements hospitaliers et des Ehpad, hors médecin. Les hospitaliers du privé touchent quant à eux 160 € mensuels supplémentaires.
"Ceux qui appartiennent à d’autres institutions, comme par exemple les établissements publics sociaux et médico-sociaux (entre autres les institutions destinées aux personnes handicapées), bien qu’exerçant le même métier avec un même niveau de compétence, n’en bénéficieront pas", déplore la députée.
Elle souligne par ailleurs que "les agents hospitaliers éloignés des activités de soin (tels que les personnels administratifs, les jardiniers, etc.), pourront quant à eux en bénéficier." Pour elle, le choix du public bénéficiaire de cette valorisation s'est fait "sur l’appartenance à une institution (l’hôpital) et non sur les compétences et la technicité des métiers, créant une différence de traitement inédite entre les soignants de la fonction publique."
C'est pourquoi, elle appelle le ministre de la Santé à attribuer cette revalorisation non pas sur le critère d'une structure mais en s'appuyant sur les branches professionnelles. D'autant que cette différence de traitement peut créer des tensions selon la députée : "Au sein même d’un groupe d’établissements, ces inégalités peuvent être à la source d’une rupture de solidarité entre les soignants."