Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 05.07.2022 - stephanie-marin - 2 min  - vu 481 fois

TERRE D'ARGENCE La chasse aux moustiques se poursuit

Didier Caire, responsable départemental de l'agence opérationnelle EID et Jean-Claude Mouret, coordinateur opérationnel de l'EID Méditerranée ont présenté leur bilan d'activité 2021 sur la zone de la Terre d'Argence. (Photo : S.Ma/ObjectifGard)

En 2021, 520 hectares ont été traités par l'équipe de l'Entente interdépartementale (EID) pour la démoustication du littoral méditerranéen, sur la Terre d'Argence.

Marc de café, bougies ou sprays anti-parasitaires... À chacun sa technique pour lutter contre les moustiques, mais cela n'agit pas sur leur prolifération. Un sujet d'actualité en Terre d'Argence, zone à forte activité agricole, où l'équipe de l'Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen agit quotidiennement en saison estivale.

"Le cycle d'activité du moustique est lié aux événements météorologiques forts avec une activité en dos de chameau, une bosse au printemps, puis une autre à l'automne, a expliqué Didier Caire, responsable départemental de l'agence opérationnelle EID, lors du conseil communautaire qui s'est tenu hier à Bellegarde. Mais chez nous, dans le Gard, on se réfère plutôt au dromadaire avec une activité estivale très importante." Cela parce que l'origine des éclosions de moustiques autochtones est moins liée aux précipitations qu'à des mises en eau artificielles et principalement les irrigations agricoles. À l'échelle de l'EID, elles représentent 93 % des traitements sur le territoire de la Communauté de communes, soit Beaucaire et Bellegarde.

L'EID utilise un larvicide biologique, le BTI

En 2021, l'opérateur public qui n'intervient que sur le cycle aquatique, est intervenu essentiellement par voie aérienne sur 520 hectares des deux communes sur un total de 3 665 hectares dans le Gard. "Cela vient des petites mises en eau qui se poursuivent dans le temps. Il faut savoir que le développement larvaire se fait en quelques jours l'été, environ 3-4 jours, il nous faut donc intervenir vite", insiste Didier Caire. L'EID utilise un larvicide biologique, le BTI. "C'est une bactérie qui se trouve d'ailleurs à l'état naturel dans le milieu. Il agit par ingestion par la larve, précise Jean-Claude Mouret, coordinateur opérationnel de l'EID Méditerranée. Il y a eu des publications qui ont démontré l'innocuité de ce produit par rapport aux terres et à l'être humain, ce n'est pas pour autant que les agents ne doivent se protéger lors du traitement."

Les représentants de l'opérateur public incitent les maires des communes de la Terre d'Argence à communiquer sur le sujet, à organiser des opérations de prévention. "Notamment sur l'adaptation des pratiques - éviter les irrigations longues, procéder à des aménagements de terrains avec des fossés d'évacuation, par exemple - qui permettrait de limiter les éclosions et la fréquence des traitements". L'un des enjeux en plus de réduire les nuisances engendrées par la prolifération des moustiques sur le territoire, concerne aussi "l'utilisation rationnelle de l'argent public puisque la Communauté de communes participe avec le Département et la Région au financement de notre action". Soit une enveloppe d'environ 130 000 €.

Le duo est également revenu sur la présence du moustique tigre, une espèce introduite et invasive qui est arrivée sur dans le Gard au début des années 2010 et qui se reproduit essentiellement dans les jardins, les cours des particuliers. Dans ce cas, l'EID ne peut intervenir mais là-encore "il y a tout un travail d'information et de sensibilisation pour lequel nous avons besoin de votre relais et de votre volonté", via un catalogue de propositions édité par l'organisme public.

Stéphanie Marin

Stéphanie Marin

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