Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 17.02.2021 - stephanie-marin - 2 min  - vu 518 fois

TERRE D'ARGENCE La compétence mobilité : pour les élus communautaires c'est non

(Photo d'archives : Stéphanie Marin/Objectif Gard) - Romain CURA

La loi d'orientation des mobilités dite "LOM" en date du 24 décembre 2019 offre la possibilité aux communautés de communes de se saisir de la compétence d'organisation de la mobilité. Elles ont jusqu'au 31 mars pour se prononcer. C'est fait pour les élus communautaires de Beaucaire Terre d'Argence. Ils ont décliné l'offre.

La compétence est composée de six services dont le ramassage scolaire. Ce dernier est loin de provoquer l'enthousiasme des maires de la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence. Lors d'un conseil des maires suivi d'un bureau non délibératif, ils ont étudié la possibilité de prendre en main la compétence mobilité comme le permet la loi du 24 décembre 2019 dite "LOM".

Les débats ont abouti à un refus à l'unanimité, "parce que nous n'avons pas les capacités financières qu'a la Région, notamment, pour assumer le transport scolaire. [...] Un service où il y a beaucoup de personnels, d'éléments techniques que nous n'avons pas dans notre EPCI", a expliqué le président, Juan Martinez, à l'ensemble des conseillers communautaires. Car s'ils acceptaient cette offre, c'est la totalité des services de la mobilité qui devrait être transférée de la Région Occitanie à la CCBTA.

"Nous avons à répondre à tellement de dossiers, tellement d'autres choses qu'on s'est dit que c'était un fardeau, a insisté  le premier vice-président CCBTA, Gilles Dumas.  On ne peut pas le prendre, nous sommes trop petits. Il faut être une grande puissance aujourd'hui pour organiser le ramassage scolaire." La distance entre les communes du territoire - une dizaine de kilomètres environ - est également un argument de taille pour le maire de Fourques : "Ce n'est pas du tout pareil que lorsqu'on a une ville centre avec des villages périphériques qui se tiennent à une petite distance. Aujourd'hui, il n'y a pas de transport intercommunautaire affirmé. Ce sont des transports collectifs, Nîmes-Arles." En réduisant ces transports au périmètre de la communauté de communes, les coûts en seraient d'autant plus élevés.

L'argumentaire a fait mouche auprès du conseil communautaire qui a décidé, à l'unanimité de refuser de prendre la compétence mobilité. Toutefois, ce choix n'influe pas sur les services de navettes municipales en activité à Beaucaire et à Bellegarde. Il s'agit-là d'une compétence mobilité de rang 2, les communes concernées conservent donc leur statut d'autorité organisatrice.

Il n'empêche pas non plus la communauté de communes d'assurer ses projets de création d'infrastructures liés à la mobilité et aux transports tels que les aires de covoiturage, les pistes cyclables, ainsi que, comme l'a rappelé Julien Sanchez, troisième vice-président de la CCBTA, la halte SNCF et le pôle d'échange intermodal à Beaucaire. "C'est un projet co-financé par la communauté de communes et pour lequel la Région interviendra à hauteur d'un million et demi d'euros", a précisé le maire beaucairois, anticipant un vote prévu au mois d'avril prochain.

Stéphanie Marin

Stéphanie Marin

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