Il a été beaucoup question de gros sous ce mardi soir, avec tout d’abord la présentation des comptes financiers uniques de 2024, fusion des comptes administratif et de gestion, en d’autres termes l’état des lieux financier de la commune au 31 décembre dernier. Il en ressort que tous les budgets, du budget principal à ceux de l’eau, de l’assainissement, de la ZAC Mayac et du Mas de Mèze sont en excédent. Le budget principal l’est de 3,5 millions d’euros, et tous budgets cumulés, l’excédent est de 5,11 millions d’euros, présentera l’adjoint aux Finances Thierry De Seguins-Cohorn.

Puis le conseil a voté à l’unanimité les taux de la fiscalité locale pour 2025, qui restent inchangés par rapport à ceux de 2024, à 46,02 % pour le foncier bâti, 69,52 % sur le foncier non-bâti et 13,13 % sur la taxe d’habitation. « Personne pour nous féliciter ? », demandera le maire Jean-Luc Chapon à l’opposition, encore décimée hier soir par l’absence de la liste « Uzès des possibles ».

Le maire sera exaucé plus tard, lors du vote du budget primitif de la commune, par l’opposant Christophe Cavard. Un budget de 18,66 millions d’euros en fonctionnement et de presque autant en investissement, à 15,97 millions d’euros, une coquette somme pour une ville de la taille d’Uzès. Christophe Cavard, après avoir rappelé qu’il s’agissait de son « dernier budget à Uzès », puisqu’il ne s’y représentera pas en 2026, affirmera que « une partie de ce que nous avions porté en 2020 a été finalement réalisée ». Dans la liste, citons la rénovation du groupe scolaire Jean-Macé, les jardins familiaux, les jeux pour enfants, les pistes cyclables ou encore, en remontant à la Communauté de communes, la piscine couverte.

« J’ai trouvé ce mandat plus qu’intéressant, avec une mobilisation budgétaire pour le bien vivre ensemble au rendez-vous », estimera-t-il, avant de saluer « un duo Jean-Luc Chapon/Fabrice Verdier qui a plutôt bien fonctionné. » De quoi expliquer sa décision et celle de sa colistière de la liste « Uzès s’engage », Delphine Dejean, de « voter le budget en reconnaissance du travail effectué. Nous faisons le choix en cette fin de mandat de dire que nous souhaitons voir le verre à moitié plein », affirmera l’ancien député, tout en précisant qu’il ne s’agit « pas d’un chèque en blanc. »

Le maire lui répondra brièvement, par un « merci pour cette analyse de ce mandat, ça fait plaisir de recevoir les félicitations d’un adversaire. » Pas de tous, puisque le colistier de Christophe Cavard, Jérôme Maurin, a quant à lui voté contre le budget, faisant de lui « le dernier des opposants jusqu’à 2026 », dira-t-il sans revenir sur les motivations de son vote. Le budget sera donc voté avec une seule voix contre.