UZÈS Les parents d’élèves mobilisés contre la fermeture d’une classe à l’école du Parc
L’école maternelle du Parc, à Uzès, pourrait bien ne plus compter que trois classes à la rentrée de septembre. Une perspective qui inquiète les parents d’élèves de l’établissement.
« Nous avons appris la nouvelle jeudi dernier juste avant les vacances scolaires », explique Amélie Quilez, au nom des délégués des parents d’élèves de l’école. Aujourd’hui, celle-ci compte quatre classes de 22 élèves chacune, « une pour les tout petits, une pour les petits moyens, une pour les moyens grands et une pour les grands », présente Amélie Quilez. Avec la fermeture d’une classe, « les effectifs par classe vont nécessairement augmenter, même si le nombre d’élèves inscrits pour l’instant est en baisse, car il va falloir répartir les enfants sur trois classes », avance-t-elle.
Pour les parents d’élèves, c’est une mauvaise idée à plusieurs niveaux : « En pleine pandémie ça nous paraît aberrant de serrer les enfants, surtout qu’en maternelle ils ne portent pas de masque », souligne Amélie Quilez, qui rappelle qu’après une année marquée par le confinement, « il y a également eu un accroissement des difficultés » chez les enfants. « Le risque est de diminuer la qualité de l’enseignement, lorsqu’il y a plus d’élèves il est plus difficile pour les enseignants de s’occuper des enfants en difficulté, et il y en a beaucoup à l’école du Parc », poursuit-elle.
Les parents mobilisés
Pour elle, l’école du Parc fait les frais de la politique du ministère de l’Éducation nationale, qui déshabillerait Paul pour habiller Jacques. « Le ministre dédouble les classes de grande section, CP et CE1 en zone REP plus (le Réseau d’éducation prioritaire, ndlr), ce qui est une bonne chose, mais il n’y a pas de postes d’enseignants créés, donc on va les chercher ailleurs. » Au-delà de cela, les parents d’élèves dénoncent pour l’école du Parc « un processus inquiétant, il y a déjà eu une fermeture de classe en 2017. Là nous passerions de cinq classes à trois classes en trois ans, c’est une hémorragie. » Avec en filigrane la peur d’une fermeture à terme d’une école « dans laquelle la mairie a beaucoup investi et où les enfants sont bien », souligne Amélie Quilez.
Face à cette situation, les parents d’élèves se mobilisent : ce mercredi ils ont mené une opération de distribution de tracts sur le marché d’Uzès, et une pétition a été lancée, sur le papier et sur internet, avec « près de 400 signatures » en tout, revendique-t-elle. Les parents d’élèves ont demandé un rendez-vous au directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN) et au maire d’Uzès, pour l’heure sans réponse.
La prochaine étape sera pour la rentrée : le DASEN doit rendre sa décision concernant cette fermeture de classe (entre autres) le 4 mars, et les parents d’élèves comptent bien se mobiliser sous ses fenêtres ce jour-là, pourquoi pas avec leurs homologues d’autres classes menacées dans le département.
Thierry ALLARD