VILLENEUVE-LEZ-AVIGNON L'activité bébés nageurs sera encore suspendue en 2023-2024
Depuis déjà plusieurs mois, l'activité bébés nageurs proposée par l'ASV Natation à la piscine intercommunale Camille-Muffat est à l'arrêt. Mauvaise nouvelle, elle ne reprendra pas non plus pour la saison 2023-2024.
Pour que l'activité bébés nageurs puisse se tenir, il est nécessaire de chauffer l'eau des bassins à 32°C contre 26°C en temps normal. Forcément pour atteindre ces 6 degrés supplémentaires, cela engendrait des dépenses énergétiques en plus. Alors que le coût de l'électricité s'envole, il avait été décidé fin 2022 de ne plus chauffer l'eau des bassins spécialement pour l'activité bébés nageurs le dimanche matin afin de faire des économies.
Depuis, deux nouvelles réunions se sont tenues avec les maires des cinq communes parties prenantes. Pour certains, les budgets sont de plus en plus contraints et il était toujours difficile d'absorber le surcoût induit par la crise énergétique. "On a donc décidé pour l'année 2023-2024 de maintenir la fermeture de l'activité bébés nageurs", annonce sur un ton grave Paul Mély, maire des Angles et également président du SIVOM (Syndicat intercommunal à vocation multiple du canton de Villeneuve-lez-Avignon) qui a en charge la piscine.
Huit semaines de fermeture pendant la période hivernale
En concertation avec les autres maires, il a également été décidé de fermer la piscine intercommunale pendant les vacances de la période hivernale : 15 jours à la Toussaint, 15 jours à Noël et 15 jours en février. "Il y aura également quinze jours supplémentaires de fermeture après les vacances de Noël", ajoute Paul Mély. Au total, cela fait huit semaines de fermeture. Entre cela et la suspension de l'activité "bébés nageurs", "on devrait baisser de 50 % l'impact engendré par l'augmentation des coûts de l'énergie", estime l'édile. En clair, au lieu de payer 280 000 € de surcoût, les communes du SIVOM ne paieront que 150 000 €.
Paul Mély en a informé le club de natation mardi soir, lors de son assemblée générale extraordinaire. "On va faire le dos rond, on accuse le coup. On va mettre des choses en place pour surmonter cette mauvaise passe. (...) J'espère que le créneau du dimanche matin dédié aux bébés nageurs sera conservé. On m'a assuré que oui et en attendant, on va patienter que les prix de l'énergie baissent", réagit Patrick Mallet, un bénévole de longue date de l'ASV Natation.
L'activité bébés nageurs représente 150 familles
L'activité bébés nageurs représente tout de même 150 familles sur les 780 adhérents. "Le club se sert de ce que rapporte les activités aquagym, école de natation, natation adulte et ado et des bébés nageurs pour financer la partie compétitions. Rien que les bébés nageurs rapportaient 15 000 €", chiffre le bénévole.
Au-delà du mécontentement des familles, l'arrêt de l'activité pour un an encore constitue un manque à gagner pour le club. Alors même que les compétitions coûtent de plus en plus cher : "La région Occitanie a grandi, on doit parfois se rendre jusqu'à Tarbes", atteste Patrick Mallet. Le club a aussi dû mettre trois intervenants en licenciement suite à la suspension de l'activité bébés nageurs. Les trois créneaux proposés le dimanche de 9h30 à midi étaient souvent plein et constituaient "un début d'apprentissage de la natation."
L'ASV Natation est loin d'être le seul club impacté dans la région et a conscience des difficultés budgétaires des communes : "Le but c'est d'instituer les mairies comme des partenaires et pas comme des adversaires", assure Patrick Mallet, qui avec les autres bénévoles, attend que la nouvelle direction du club soit effective pour enclencher des actions pouvant soulager ses finances.