CULTURE D'Alès, Temps de cirque entame aujourd'hui sa tournée de 87 représentations
Le festival, piloté par la Verrrie, pôle national du cirque d'Alès, débute cet après-midi, jusqu'au 19 novembre dans le Gard, et au-delà jusqu'au 17 décembre. 87 représentations sont au programme, dont 51 sur le bassin alésien. Dix-neuf compagnies présentent dix-neuf créations, à des tarifs qui restent contenus pour le public.
Du 9 au 18 novembre dans l'agglo d'Alès, et du 11 au 19 novembre ailleurs dans le Gard (*), le festival Temps de cirque va planter son chapiteau dans une multitude de communes gardoises. Cinquante-et-une représentations sont prévues dans un large bassin alésien, parmi lesquelles dix-neuf créations d'autant de compagnies, dont deux sont gardoises. Le département est d'ailleurs celui qui abrite le plus grand nombre de compagnies circassiennes de la région Occitanie, après la Haute-Garonne.
"C'est avant tout un festival de créations, confirme la directrice de la Verrerie - pôle national du cirque d'Alès, Sylviane Manuel, sans thématique précise. On prend le parti de valoriser ce qui vient de sortir. Tout en étant un festival décentralisé." Le coeur restant Alès agglo, qui accueille une trentaine de spectacles. Le lancement de Temps de cirque se fait d'ailleurs à Alès, avec le Cirque portatif, à l'auditorium du pôle scientifique de Rochebelle, dans Nous, on n'a rien vu venir. Ou comment deux comédiens utilisent un téléviseur comme agrès, pour ouvrir une réflexion sur notre soumission à l'image.
Puis, le Cratère accueille, jeudi et vendredi soir, la compagnie les filles du Renard pâle, pour le spectacle Révolte, ou tentatives de l'échec, qui se veut une "dramaturgie circassienne et musicale". Un élargissement de la panoplie qu'offrent les créations du cirque contemporain. "Le cirque d'aujourd'hui est très hybride, poursuit Sylviane Manuel. En fait, il recycle toutes les disciplines traditionnelles." Le festival est donc un reflet de ce foisonnement. "Le nombre de disciplines y est impressionnant. De la bascule, du trapèze, du clown, de la magie, des portés acrobatiques, il y a vraiment beaucoup d'hybridation." (**)
Plus réduit qu'il y a quelques années, Temps de cirque a conservé et gagné un public. "J'ai su être patiente, rembobine Sylviane Manuel. Il y a un public de festivaliers qui commence à se créer, et ceux qui apprécient que le festival vienne à leur porte. Je rêverais désormais que chaque vilage où l'on passe puisse vraiment s'approprier le festival." Mais la directrice de la Verrerie dit ne pas avoir de problème de fréquentation du festival. La raison réside sans doute aussi dans des tarifs abordables. "Soit on a baissé, soit on a gardé les mêmes montants, alors que tout augmente autour."
Une raison de plus pour se ruer sur le programme du festival, autour d'artistes de cirques "qui ne savent pas que jongler, plaide Sylviane Manuel, mais embarquent avec eux des signaux politiques, dans le bon sens du terme. Ce sont des nomades." Dont la sensibilité peut émouvoir et la virtuosité du geste impressionner.
(*) Ainsi que du 18 au 30 novembre dans l'Hérault, du 1er au 10 décembre dans l'Aude, et du 11 au 17 décembre en Lozère.
(**) Programme complet à retrouver ici.
Intermittence : Sylviane Manuel plaide pour l'évaluation
"C'est le moment où il faudrait attendre d'évaluer ce qui a été signé", tempère Sylviane Manuel en évoquant la réunion à l'Unedic, le 14 novembre prochain, qui doit aborder le statut de l'intermittence. Tout en espérant "que la profession, qui s'est unie, puisse aider à faire plier l'Unedic pour obtenir, au moins, une observation de la situation".