Publié il y a 11 jours - Mise à jour le 05.09.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 180 fois

GARD Les vieux cons ont leur banc !

Le Banc des vieux cons de Mario Pimiento aux éditions Au Diable Vauvert (Photo Anthony Maurin)

Le Banc des vieux cons de Mario Pimiento aux éditions Au Diable Vauvert (Photo Anthony Maurin)

Mario Pimiento signe Le Banc des vieux cons aux éditions Au Diable Vauvert.

Le Banc des vieux cons de Mario Pimiento aux éditions Au Diable Vauvert (Photo Anthony Maurin)
Le Banc des vieux cons de Mario Pimiento aux éditions Au Diable Vauvert (Photo Anthony Maurin)

Souvenirs et anecdotes d'un village de Camargue, un récit drôle et coloré dans la lignée du Consac de Gagne-petit. Un livre qui ne prend que quelques minutes à lire mais qu'il faut lire !

Mario Pimiento signe du nom de Ménéas Marphil son cycle pour la jeunesse Abracadagascar, La Fabuleuse Histoire des lunes de Pandor. Après le Consac de Gagne-Petit, il poursuit sa restitution hilarante des paroles méditerranéennes et des mœurs des habitants du petit port du Grau-du-Roi, où il est né en 1952.

Histoires truculentes et anecdotes, des « brèves du Sud » pleines de saveurs, un bijou d’écriture populaire, autant de belles surprises qui vont égayer le cœur automnal des joyeux. Grâce à ce petit livre, vous aurez droit à des brèves d'une tendresse et d'une drôlerie irrésistibles.

Avec Le Banc des vieux cons, Mario Pimiento lance la belle rigolade. Trois vieux se sont approprié un banc où ils se retrouvent quotidiennement pour observer la vie du village et faire leur bonheur des ragots et rumeurs qui courent parmi les ruelles ombragées. Tu ne peux être d'ici que si l'on t'a décerné un surnom, sinon estranger passe ton chemin.

Un récit absurde à la Rabelais et burlesque à la Adam Roberts, où les papés n'ont pas la langue dans la poche et où l'on reconnaît avec plaisir les mœurs des gens du coin ainsi que certains lieux emblématiques du Grau-du-Roi.

Le Banc des vieux cons de Mario Pimiento aux éditions Au Diable Vauvert (Photo Anthony Maurin)
Le Banc des vieux cons de Mario Pimiento aux éditions Au Diable Vauvert (Photo Anthony Maurin)

« Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige... euh, non, faut pas exagérer. Disons plutôt que sauf les jours de pluie, de vent ou de neige, ils étaient trois à venir s'asseoir sur le banc des vieux cons. L'appellation ne risquait pas de les fâcher, c'était eux qui l'avaient voulue. Même qu'ils avaient pris la précaution de l'écrire à la peinture et en lettres capitales sur toute la longueur du banc, manière de dissuader tout estranger qui oserait s'asseoir là, ce qui aurait pourtant été légitime puisqu'il s'agissait d'un banc public, donc payé par tous et pour tous. En faire la remarque à l'un des trois attirait immanquablement la réponse : « Tamben aven paga la pinteure » (N'empêche (que) nous avons payé la peinture, NDLR), ce qui était exact, la mairie ayant bien financé le banc mais pas la peinture de l'écriture. Et il faut bien reconnaître que la dissuasion fonctionnait, car tous les jours sans intempéries, sur le coup des huit heures du matin, ils étaient trois à venir prendre place comme on regagne son poste. »

Si vous hésitez encore, sachez que les lectures publiques dans le cadre de Partir en livres en juin-août 2024 ont connu un sacré succès ! Autre point positif et autre succès à ne pas omettre, celui de la sortie d’un autre ouvrage de l’auteur, Consac de Gagne-petit lors.

Ici, vous vivrez la truculence d’un parler populaire d'un village du Languedoc. C’est, en quelque sorte, Les Vieux fourneaux de Lupano, Cauuet et Maffre, en version camarguaise !

Féru de littérature, de psychologie et de mythologies, l’auteur a consacré une grande partie de sa vie à l'enseignement alternatif, en particulier basé sur les voyages et l'aventure. Il découvre Madagascar en 1994, qui inspirera nombre de ses livres et où il vit une partie de l'année, se consacrant désormais à l'écriture, entre lumière tropicale et lumière méditerranéenne.

Le Banc des vieux cons de Mario Pimiento aux éditions Au Diable Vauvert. 112 pages pour 10 euros.

Anthony Maurin

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