L'AGENDA Manu Payet : "C'est le public qui m'a réveillé"

À l'occasion de la feria du rire, Manu Payet revient avec son nouveau spectacle. Il sera sur scène au Novotel Atria, samedi 22 avril à 20H30. Interview.
Humoriste mais aussi acteur, auteur, scénariste, réalisateur… Des projets et des succès au cinéma, alors pourquoi avoir choisi d'endosser à nouveau le costume d'humoriste ?
J'ai fait trop d'autres choses. C'est le public qui m'a réveillé. Y'a un jour, un mec dans la rue m'a interpellé et m'a dit : " Ce serait bien que tu reviennes". J'ai trouvé ça touchant vraiment. Et aussi de rencontrer des gens qui me citent des répliques de mon dernier One-man-show. En même temps que je me sentais une vraie responsabilité, je me suis rendu compte que mon public me manquait aussi. Alors je me suis mis au travail et j'ai écris ce spectacle. J'avais envie de retrouver cette proximité, ce contact que je n'ai pas au cinéma, par exemple.
Comment se passent les retrouvailles ?
C'est super. J'étais comme un con, lors de la première représentation. Quand la salle s'est éteinte avant mon entrée en scène, le public a fait un bruit incroyable. J'étais vraiment ému. Terriblement ému. Juste au moment de démarrer le spectacle où je dois faire rire, c'était compliqué.
Le rire est aussi une émotion…
Oui c'est vrai ! Une émotion forte même. C'est juste avant les pleurs.
On dit que le comique est une arme de timide…
C'est sans doute vrai. On m'a dit que quand j'étais petit, j'étais réservé. Aujourd'hui je pense l'être moins. En revanche, je suis pudique. Quand j'ai vu l'affiche, j'ai appelé mon pote avec lequel on l'a conçue et je lui ai dit qu'il fallait changer. Elle me mettait mal à l'aise. Il ne comprenait pas : "c'est la meilleure affiche, de toutes les affiches !" J'ai fini par me laisser convaincre …
Comment on en fait un métier ?
Au départ, j'ai agi en réaction à mes parents. J'avais une éducation stricte, très sévère. En fait mes parents étaient ''relouds''. Quand j'en parle aujourd'hui avec ma mère, elle le reconnaît.
Faire rire est un art difficile et pourtant, le comique est peu reconnu. On dit par exemple d'un acteur, qu'il est un grand acteur s'il réussit un rôle dramatique…
Personnellement je pense que faire rire les gens est plus compliqué que de les faire pleurer. Malheureusement la tendance est de penser le contraire. La seule chose que je trouve pour excuser ça date de l'école. En classe y'a toujours un Pascal qui fait rire tout le monde. Alors quand on voit un humoriste ou une comédie, ça renvoie à ce Pascal qui faisait marrer la classe. Pour eux, n'importe quel comique c'est un Pascal…. Faire rire on peut y arriver, reproduire le comique, c'est un vrai métier. Si il y avait eu dans chaque classe un Pascal qui fait pleurer, la situation serait complètement inversée…
Difficile certes mais avec des contreparties …
Oui ! J'avais oublier le kiff que c'est. C'est ça qui me manquait. Voire rire les gens, voire un maximum de dents ! Rendre heureux le temps d'un spectacle, c'est top. J'ai construit mon spectacle comme si je faisais un repas avec des potes et que je raconte des histoires pour faire marrer tout le monde. En un un soir je me fais un maximum de nouveaux copains! C'est à chaque fois différent. Bien sûr il y a une trame mais chaque public est unique…
De quoi on parle dans Emmanuel ?
Emmanuel, c'est mon vrai prénom. C'est joli non ? Manu, il y a trente ans c'était à la mode, maintenant ça commence à faire vieillot… Les prénoms, c'est marrant. Regarde, aujourd'hui Thierry, ça fait un peu passé de mode et pourtant, il n'y a pas si longtemps ça faisait carrément rebelle. Jean et Marc, ça revient à la mode mais séparément, pas ensemble. On n'appelle plus personne Jean-Marc… En fait, j'observe, je regarde, ce sont aussi des tranches de vies…
Vous connaissez Nîmes, content de revenir ?
Oui j'adore cette ville. Elle est très belle et les gens sont top. Cette fois je ne vais pas rester longtemps. Dommage mais je dois rentrer dimanche pour voter.
De la politique dans le spectacle ?
Pas du tout. Je ne suis pas un chansonnier. Ça ne m'amuse pas. En plus j'ai envie que, le temps d'un spectacle, les gens rient vraiment et oublient ce qui se passe dehors.
Quid de l'avenir proche ?
En tournée jusqu'à début juin. Une pause pour tourner un film que j'ai écris et dans lequel je joue… Puis reprise du spectacle début octobre à Paris.
À ne pas manquer samedi 22 avril à 20h30. Tarif unique 35€. Renseignements et réservations: 04.67.50.39.56.Billeterie Fnac
Propos recueillis par Véronique Palomar
veronique.palomar@objectifgard.com
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