VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON Caroline Hinault remporte le prix des lecteurs du Festival du Polar

Premier roman, et premier prix : Caroline Hinault a décroché le prix des lecteurs du 17e Festival du Polar ce samedi à Villeneuve, avec Solak (éd. Rouergue Noir), son premier roman.
Et dire qu’à la base, ce roman n’était même pas un roman noir. « Je ne l’ai pas construit comme un polar, mais comme un roman d’atmosphère, explique-t-elle. Je ne savais pas que j’allais écrire un roman noir, mais c’est ma maison d’édition qui m’a dit que mon texte en était un, j’en suis très heureuse. »
Du coup, son texte ne correspond pas vraiment aux codes du genre : pas d’enquête par exemple, mais « une montée vers quelque chose de dramatique », avance-t-elle, dans un récit ramassé « écrit d’un jet, très oral ». L’histoire ? Un huis-clos entre quatre personnages, trois militaires et un scientifique, isolés sur une presqu’île au nord du cercle polaire arctique, un lieu du nom de Solak qui donne son nom au roman mais que l’autrice a inventé.
« Au départ il y a trois personnages, deux militaires et un scientifique qui survivent sur une base abandonnée », explique-t-elle. Le narrateur est le plus âgé des militaires, là depuis vingt ans. « La cohabitation est déjà difficile, et un quatrième homme, un jeune militaire, est hélitreuillé vers la base pour y passer la nuit arctique, il va perturber le fragile équilibre », poursuit Caroline Hinault.
Dans ce huis-clos, l’autrice, professeure de lettres à Rennes dans le civil, déroule une tragédie au sens premier du terme, « avec une montée vers le tragique dont on ne sait pas où il va frapper. » Caroline Hinault explore l’intériorité de ses personnages, l’ennui, les angoisses, le passé et leur masculinité. « Ce qui m’intéressait c’était d’écrire sur des choses qui me sont totalement inconnues, imaginer toutes ces sensations de grand froid, l’isolement et interroger la masculinité », affirme Caroline Hinault.
L’autrice ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et a déjà bouclé son prochain livre, qui n’aura rien à voir avec le monde du polar, puisque son thème sera la grossesse, « sur la question de l’incarnation et des enjeux du corps enceint. » La reverra-t-on au Festival du Polar ? Sans doute : « il est fort probable que je réécrive du polar », confie-t-elle, tout en ajoutant : « mais pas que. »
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
Le Festival du Polar de Villeneuve se poursuit ce dimanche à la Chartreuse, au Fort Saint-André, au musée Pierre-de-Luxembourg et à la salle des conférences. Programme complet ici.
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