En vrai alésien qu'il est, il se souvient sans difficulté du mythique "Père Boulange". C'est le local de cette ancienne institution de la capitale des Cévennes que le fondateur de Mamie M a enrôlé il y a un an pour y ouvrir, ce mardi 4 juillet, sa troisième boulangerie. La première avait en effet vu le jour en octobre 2020 sur la rocade-est (relire ici), quand sa petite sœur ouvrait en centre-ville quelques mois plus tard. 

Si elles ont, de l'aveu du gérant, connu "des hauts et des bas", les deux premières boulangeries de Mamie M ont fini par trouver leur rythme de croisière. Et c'est avec l'intention de ne pas répéter les erreurs du passé que ce dynamique entrepreneur du bassin alésien a opéré cette troisième ouverture en toute discrétion, sans communication grandiloquente.

"On arrive en toute modestie. Même si je pense qu'il y a une réelle attente si l'on en croit la fréquentation de la matinée", glisse-t-il, laquelle a notamment été marquée par "une bonne vague" d'habitants du quartier. Trois embauches ont été réalisées pour l'ouverture de cette boulangerie s'inscrivant dans l'esprit de celle de la rocade, là où celle du centre-ville, familièrement surnommée "le comptoir de Mamie M", s'envisage davantage comme un salon de thé que comme une boulangerie.

La boulangerie de Clavières conserve inévitablement les mêmes codes que ses deux grandes sœurs, dont "le respect de l'artisanat" qui lui a valu l'obtention de la certification "Boulanger de France" en 2021. "On veut privilégier la qualité des produits. Le peu mais le bien", résume Maria, nommée responsable de la boulangerie claviéroise. Et d'ajouter : "Notre fer de lance, c'est la gamme snacking. Mais aussi les pâtisseries artisanales et les pains spéciaux."

Si elle bénéficie d'un parking privatif partagé avec le primeur voisin et d'une enthousiasmante proximité avec plusieurs établissements scolaires, la boulangerie ne pourra véritablement en profiter qu'à la rentrée. "On a un peu la poisse parce que des travaux vont commencer dans la rue le 9 juillet", commente le gérant, sans pour autant se morfondre. 

Pendant la durée des travaux estimée à cinq mois, l'avenue Gaston-Ribot passera à sens unique. Dans le sens nord-sud dans un premier temps, puis l'inverse. Ce qui correspond finalement à la volonté de la nouvelle boulangerie de "démarrer lentement" pour éviter le faux départ. Après la rocade, le centre-ville et Clavières, faut-il s'attendre à l'éclosion d'une nouvelle boulangerie ? "Je pense que ça sera la dernière, même s'il ne faut jamais dire jamais", conclut le fondateur de Mamie M.