Publié il y a 3 jours - Mise à jour le 27.03.2025 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 73 fois

OCCITANIE L’entrepreneuriat est dynamique

Photo d'illustration (photo pixabay)

Dans le prolongement des chiffres records de créations d’entreprises enregistrés en France en 2024… Plus d’un Français sur dix choisirait de créer son entreprise dans la région.

Rentrée économique CMA 30 en 2024 (Photo Anthony Maurin)
La CMA du Gard (Photo Anthony Maurin)

Le sondage a été mené par OpinionWay pour CCI France et le Medef. L’Occitanie reste dans le top cinq des régions où il fait bon entreprendre, malgré une baisse de deux points par rapport à l’année dernière. Pourtant à l’échelle de la France, l’envie d’entreprendre revient à son plus haut niveau depuis le Covid.

Plus d’un Français sur quatre (27 %) envisage la création d’entreprise début 2025, soit 14,7 millions d’entrepreneurs potentiels, dont 6,5 millions d’ici deux ans… Un vivier colossal au regard des 1,1 million de créateurs d’entreprises enregistrés en 2024. Alors que le salariat devient de moins en moins la norme et que la population des salariés devenant entrepreneurs est passée devant celle des demandeurs d’emplois le devenant, la création d’entreprise n’est pas une option professionnelle pour plus de 70 % des Français. Preuve que la démocratisation de l’entrepreneuriat est déjà une réalité, mais qui peut encore augmenter…

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Il n’en demeure pas moins que la grande majorité des Français n’envisage pas encore l’aventure entrepreneuriale. En effet, sept répondants sur dix affirment ne pas avoir envie de créer ou reprendre un jour une entreprise ou encore de se mettre à leur compte (72 %). Dans le détail, un répondant sur deux répond très fermement par la négative (48 % déclarent « certainement pas »). Et pour cause, dans le contexte actuel, figé par les incertitudes politiques, géopolitiques, sociales ou économiques, l’entrepreneuriat est encore perçu par une majorité comme une prise de risque conséquente. Ils sont d’ailleurs 63 % à considérer que le contexte politique et économique actuel n’offre pas le bon moment pour se lancer dans la création d’entreprise.

Photo d'illustration (photo pixabay)

Parmi ceux qui souhaitent entreprendre, près de la moitié (45 %) se laisse environ deux ans pour concrétiser leur projet. Ces deux ans représentent un cap crucial à bien des égards, puisque c’est aussi le délai maximum que se laissent la plupart des porteurs de projets pour décider de se rémunérer (deux ans et trois mois en moyenne pour prendre cette décision).

Et dans le cas où leur projet échouerait, 15 % des futurs entrepreneurs salariés décideraient d’y renoncer sous… Deux ans également. Interrogés sur le soutien dont ils pourraient avoir besoin pour aller au bout de leur projet entrepreneurial, les Français se révèlent être en forte attente de plus de moyens et dispositifs pour cela. Tout d’abord, ils sont 78 % à considérer que les entrepreneurs et petites entreprises ne sont pas suffisamment défendus et représentés par le gouvernement.

En termes de mesures à mettre en place pour aider les entrepreneurs à se lancer et pérenniser leur activité, les répondants désignent en 1ère place ex-aequo l’allégement des contraintes administratives et réglementaires ainsi que la réduction des charges sociales et fiscales des entreprises (55 %). Un point qui trouve un écho tout particulier dans l’actualité alors que les attentes demeurent fortes autour du choc de simplification et que le gouvernement a récemment dû suspendre sa proposition d’abaissement du seuil de TVA à 25 000 euros pour les micro-entreprises. Viennent ensuite un accès facilité aux crédits et financements (37 %) et la création d’aides spécifiques pour les jeunes, les seniors et les demandeurs d’emploi (29 %).

Une fois de plus, la génération Z se démarque par sa conscience écologique plus aigüe. En effet, si l’ensemble des Français, toutes tranches d’âge confondues, s’accordent sur ce podium, les 18-24 ans, eux, sont les plus nombreux à réclamer un soutien plus fort à la transition écologique et numérique des entreprises (32 % contre en moyenne 15 % pour les Français de 25 ans à 64 ans).

Mais, aux yeux des Français, l’État ne peut être le seul garant d’un environnement plus fertile à l’entrepreneuriat. Alors que 41 % des Français mènent ou envisagent de mener une activité entrepreneuriale en complément de leur statut de salarié, 75 % des salariés jugent normal que l’entreprise propose aux collaborateurs entrepreneurs des dispositifs d’accompagnement dédiés.

maison de l'entreprise CCI gard
Photo d'illustration • Corentin Corger

Anthony Maurin

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