ALÈS Au lycée de JBD de Sihem, "on est tous bouleversés"
Une cellule psychologique a été ouverte ce jeudi 2 février au lycée Jean-Baptiste Dumas d’Alès dans lequel était scolarisée Sihem, jeune grand’combienne de 18 ans retrouvée morte dans la nuit après les aveux du principal suspect.
Si l’émoi est palpable autour du foyer communal de L’Habitarelle où sont réunis les proches de Sihem depuis l’annonce de sa tragique disparition, il l’est également aux abords du lycée Jean-Baptiste Dumas où était scolarisée la jeune grand’combienne. Ce jeudi matin, certains professeurs ont débuté leur première heure de cours sans être forcément au courant de la dramatique issue, tandis que d’autres ont délibérément évité le sujet. Mais de nombreux élèves connectés à leur smartphone ont très vite appris la nouvelle et ont éprouvé le besoin d’en parler. "On est tous bouleversés", commente simplement Amélie, laquelle dit avoir été proche de Sihem par le passé avant de la perdre "un peu de vue". À l’entendre, Sihem était une jeune femme "sans histoire", "assez discrète", qui avait un "petit groupe d’amis" clairement identifié.
Ce jeudi, l’émotion est particulièrement vive dans les rangs de la vingtaine d’élèves composant de la section Bac Pro "Accompagnement, soins et services à la personne" (ASSP) à laquelle appartenait Sihem. L’un d’entre eux, qui s’est présenté comme un "ami proche" de la victime, n’a pu retenir ses larmes à l’évocation du nom de celle avec qui il échangeait des messages réguliers quelques jours avant sa disparition. Comme l’exige la procédure, une cellule d’écoute psychologique a été ouverte dans la matinée. Le centre de documentation et d’information (CDI) du lycée a ainsi été partiellement transformé en cabinet psychologique propice à la prise en charge d’élèves désireux de s’exprimer en bénéficiant d’une oreille attentive. "C’est une jeune fille qui était avec nous depuis trois ans. C’est quelqu’un qui était ouverte aux autres et était appréciée", a indiqué la proviseure Catherine Berthemin, d’une voix chevrotante en disant long sur l’émoi qui l’habitait.