ALÈS Ivre, elle fonce dans les barrières d'une école primaire
On ne saura jamais précisément ce qu'a bu Caroll, un femme de 48 ans, dans la soirée du 24 octobre dernier. La quadragénaire aux cheveux mi-long grisonnants, hilare au moment de souffler dans l'éthylotest que les policiers lui tendront à six reprises, ne parviendra pas à réussir l'exercice. De la "mauvaise volonté", pour les policiers, un "manque de souffle", selon la prévenue.
L'alcool n'est pas le seul point de litige. Au moment de l'accident qui a vu la Mercedes de Caroll venir percuter les barrières de l'école Leprince-Ringuet à La Royale à Alès, la quadragénaire a prétendu ne pas être au volant. Problème : l'accident a été filmé dans son intégralité par les caméras de la ville. Les images sont formelles : Caroll était seule dans son véhicule.
Ce vendredi 1er juin, interrogée par la présidente du tribunal correctionnel d'Alès, Bérangère Le Boedec, la prévenue, embarrassée, botte en touche et invoque son droit de garder le silence. Son avocate, Sophie Bonnaud, confrontée aux implacables images, nuance la position de sa cliente par un : "je ne conteste pas que Madame était au volant". Un aveu pour la substitut du procureur, Mélodie Fabre, qui réclame à l'encontre de la conductrice une peine d'un mois de prison avec sursis, une suspension de permis de six mois et un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Un réquisitoire suivi en tout point par le tribunal qui ajoutera une amende de 250€ et le remboursement à la mairie d'Alès des 853€ pour les barrières cassées.
Tony Duret
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