ALÈS Tentative de meurtre dans un salon de thé : les deux suspects veulent sortir de prison
Justice. Les deux hommes qui comparaissaient mercredi matin devant la chambre de l'instruction de Nîmes ont reconnu leur participation à cette tentative de meurtre. Il faut dire que les caméras du commerce et celle de la ville d'Alès, permettent de les confondre facilement.
Les deux mis en cause sont soupçonnés d'avoir voulu éliminer des frères dans un contexte de guerre lié au trafic de stupéfiants dans la capitale cévenole. Deux jeunes, âgés d'une vingtaine d'années, qui ont été vus et enregistrés en train de repérer un salon de thé avant d'y faire irruption arme à la main le 26 octobre 2019. Un individu souhaite retrouver la liberté malgré sa mise en examen. C'est le tireur, celui qui est entré armé dans le salon de thé alésien. Il a reconnu avoir tiré mais juste pour faire peur et sans viser sa cible, "des éléments qui sont contredits par les caméras", nuance la juge qui résume le dossier devant la cour d'appel.
" Je voudrais me réinsérer. J'ai fait 25 mois de détention alors que je suis primaire, je n'avais jamais connu la détention avant cette affaire", affirme le mis en cause qui fournit l'attestation d'embauche d'un employeur comme vendeur. "Il y a une évidente gravité des faits et un expert indique qu'il a une dangerosité criminologique", dénonce l'avocat général qui s'oppose à un éventuel élargissement de cet homme qui en plus n'avait pas honoré un rendez vous judiciaire il y a un peu plus de deux ans.
Son acolyte a également effectué aujourd'hui la même démarche de libération conditionnelle après plus de deux ans d'incarcération. Là aussi la représentante du parquet général est opposée au contrôle judiciaire. La cour d'appel de Nîmes a mis les décisions en délibéré.