Le 15 octobre 2017, Stéphane a noyé ses problèmes dans l’alcool avant de s’en attirer de nouveaux.

« En moins d’un an j’ai perdu mon père et ma mère. Je ne m’y attendais pas. Je l’ai très mal vécu et j’ai commencé à boire », se souvient Stéphane devant le tribunal correctionnel d’Alès. Et ce dimanche 15 octobre 2017, le quinquagénaire a enchaîné les verres pour atteindre le taux conséquent de 2,73 g/l d’alcool dans le sang.

C’est avec ce taux qu’il va prendre la route à Anduze, et d’abord percuter un muret sur le bas-côté puis la voiture d’un couple qui arrivait dans le sens inverse. La conductrice aura 21 jours d’ITT, son mari 3 jours d’ITT. Stéphane est lui aussi blessé et passe cinq mois à l’hôpital pour soigner, à la fois, ses importantes blessures au fémur et au tibia, mais aussi son addiction à l’alcool qu’il a complètement arrêté depuis.

Portant la voix du ministère public, Mélodie Fabre estime que « la prise de conscience est tout à fait sincère » et elle requiert « une peine d’avertissement » de 7 mois de prison avec sursis ainsi que la suspension du permis de conduire pendant 10 mois.

Si Aurélien Vergani, l’avocat de Stéphane, est sur la même longueur d’onde concernant le quantum de la peine, il conteste en revanche la suspension de permis, un frein pour la réinsertion de son client qui s’apprête à devenir formateur. Le tribunal n’a pas voulu stopper la reconstruction de l’accusé. Verdict : 7 mois de prison avec sursis et il conserve son permis.