ASSISES Il tue juste pour les sensations et se rend en souriant au commissariat
Un homme, âgé de 26 ans, est jugé devant la cour d'assises du Gard pour "assassinat".
Le procès a débuté ce lundi 17 janvier à 9h. Interrogé par le président des assises, Eric Emmanuelidis, pour savoir si la victime avait crié lorsqu'elle a été frappée de 17 coups de couteau, l'accusé répond posément : "Sur le moment, j'étais dans une sorte d'effet tunnel. J'ai frappé sans faire attention !"
Le tueur a décidé, 48 heures après son geste criminel et après avoir abandonné le corps sur la commune de Sommières, de se rendre le 21 juin 2018 au commissariat de Montélimar dans la Drôme pour se dénoncer... Il souriait et les policiers pensaient, devant une telle attitude, qu'il inventait cette histoire. Il a alors affirmé devant des forces de l'ordre médusées qu'il avait "des envies de meurtre" depuis quelques temps et qu'il "voulait savoir ce que cela faisait de tuer". Il affirmait aussi qu'il "avait ainsi agi simplement pour savoir quelles sensations cela procurait d'ôter la vie"!
La victime, une trentenaire qu'il avait pris en auto-stop dans la Drôme avant de manger ensemble et de promener, était retrouvée morte en état de décomposition à Villevieille, chemin des 12 apôtres. Elle était lardée de 17 coups de couteau. "Elle a essayé de se défendre, elle a tout fait pour survivre", témoigne dans un silence de cathédrale le médecin légiste, le docteur Mounir Benslima qui a relevé 6 coups portés au niveau d'une main, des gestes d'autodéfense de la malheureuse. Une auto-stoppeuse sans histoire qui venait récupérer sa voiture dans le Gard et qui a supplié son meurtrier de la laisser en vie.
Le procès continue et le verdict doit intervenir mardi soir...
Boris De la Cruz