Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 12.06.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 1322 fois

AU PALAIS Il met le feu aux poubelles de la ville pour « faire réagir » sa petite copine

Me Euria Thomasian. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Un jeune homme de 19 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel d’Alès, jeudi après-midi, pour l’incendie de quatre poubelles : deux dans le centre-ville et deux autres en périphérie.

Dans la soirée du 6 juin, plusieurs feux de poubelles se produisent à une heure d’intervalle. À hauteur de la mairie d’Alès, la vidéosurveillance de la ville permet d’identifier un jeune homme au comportement suspect, suivi à la trace par les caméras, et qui s’arrête un peu plus tard au niveau d’une poubelle de la place Gabriel Péri. Il est interpellé par les forces de l’ordre en fin de soirée et jugé quatre jours plus tard dans le cadre d’une comparution immédiate.

S’il tente dans un premier temps d’évoquer la thèse de l’accident – « mon mégot a été dans la poubelle et a mis le feu sans le vouloir », a-t-il déclaré -, les questions de la présidente du tribunal correctionnel d’Alès, Amandine Abegg, l’amènent à reconnaître que quatre feux en une heure ne pouvaient pas tous être le fruit du hasard, sauf à jouer d’une terrible malchance. Il explique finalement avoir voulu « faire réagir » sa petite amie pour qu’elle « comprenne que je tiens à elle ». Une drôle de manière de déclarer sa flamme… « C’est particulier comme méthode », s’étonne la juge.

Devant la légèreté de son comportement qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques, elle hausse un peu le ton et rappelle qu’il n’en est pas à son coup d’essai : « Vous avez été condamné il y a un an pour des dégradations par incendie. Vous encourez vingt ans de prison ! » Présente à l’audience, sa famille blêmit avant de retrouver des couleurs en entendant le réquisitoire, bien plus allégé, du ministère public qui demande 8 mois de prison aménageables.

Pour la défense, maître Euria Thomasian insiste sur l’histoire de ce jeune homme qui n’a pas le profil du « délinquant habituel » et qui a agi par « désespoir ». Il est condamné à 12 mois de prison qui seront aménageables, une interdiction de détenir une arme pendant 5 ans et à rembourser le prix des poubelles, soit 233,06€. En plus de rendre aveugle, on saura que l’amour rend parfois un peu pyromane.

Tony Duret

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