Plus de trois ans après les faits, Christian, un sexagénaire gardois, est parti du tribunal de police d’Alès avec une amende de 150€, mais la tête haute !

Le combat de Christian lui tient à cœur. Il y a un peu plus de trois ans, le 4 janvier 2016, un gendarme en civil, qui se rend à son travail, trouve le comportement d’un automobiliste particulièrement dangereux. Le militaire note la plaque d’immatriculation, relève les différentes infractions, et dresse un procès verbal une fois arrivé sur son lieu de travail. Le PV en question indique que l’excès de vitesse a été commis le 4 janvier 2016, à 10h40, à hauteur de Vézénobres. « Je ne conteste pas l’infraction, mais le lieu et l’heure. Il était 6h30 et c’était à Cardet ! », précise Christian qui en fait une question d’honneur. La présidente, un brin étonnée par la démarche originale et très pointilleuse de l’accusée, interroge :

- Mais si on dit que les faits se sont produits à 6h30, vous les reconnaissez ?

- Oui, bien sûr ! De toute façon, je ne peux pas contester. On ne peut pas mettre en doute la parole des gendarmes. Sinon où va-t-on ? Mais je fais ça à titre indicatif pour mes enfants. On ne peut pas comparaître pour des choses inexactes.

La présidente sourit et accède à la demande du prévenu en modifiant le lieu et l’heure de l’infraction. « Je vous remercie », répond Christian qui a toutefois écopé d’une amende de 150€ pour l'excès de vitesse.

Tony Duret