Derrière les qualifications pénales et les délits reprochés il y a des victimes, des hommes et des femmes souvent en second plan lors d'un procès pénal mais dont les vies sont boulerversées après le passage des malfaiteurs.

Mardi après-midi le tribunal correctionnel de Nîmes jugeait un homme, âgé de 25 ans, mis en cause pour plusieurs raids nocturnes dans le Gard Rodhanien, du côté des Angles, de Roquemaure, de Bagnols-sur-Cèze, mais aussi dans les Alpilles voisines. Du 24 février 2021 au 3 mars de cette même année, lors de deux nuits, deux jeunes hommes vont multiplier les raids de cambriolages en pénétrant dans des villas, et en attaquant des commerces. 

Si le dossier arrive devant la justice, c'est consécutivement à un cambriolage dans un bar des Angles, près d'Avignon. Après avoir cassé une vitre du commerce, les voleurs étaient en train de dévaliser les lieux lorsqu'une patrouille de la brigade anti-criminalité leur est tombée dessus. Une interpellation houleuse avec des policiers blessés. Des hommes qui sont également rentrés de nuit chez des particuliers, face à des victimes encore marquées par ces évènement d'une violence extrême encore aujourd'hui. Ils ont dérobé des voitures et différents objets.

Des victimes qui laissent transparaître la peur devant le tribunal correctionnel plus de deux ans après les faits. "J'ai trois chiens depuis, j'ai été obligé de déménager", souligne une victime qui indique qu'il y a eu de la casse dans sa famille après les faits. Des victimes dont on imagine mal à la simple évocation des actes, les dégats sur leurs vies et les répercussions encore présentes. Et pourtant...

"Une série d'atteinte aux biens avec des conséquences importantes sur les personnes. Derrière les vols, les cambriolages il y a des vies bouleversées", estime le vice-procureur Vasserot face à un prévenu. Le second protagoniste n'a pas été retrouvé, et seul son surnom, Nemo, a été évoqué à l'audience. "Une équipe avec des individus expérimentés, organisés. Une folle épopée", ajoute le représentant du parquet de Nîmes. Un prévenu qui écope au final de 3 ans de prison dont une année avec un sursis probatoire de 2 ans, l'obligeant à travailler et rembourser les victimes.