GARD Ils se font passer pour des livreurs et dérobent pour 200 000 euros de chaussures de sport
Justice. 4 hommes ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Nîmes pour un vol par ruse et en réunion. "Sans haine et sans violence", ils ont récupéré 33 palettes composées de chaussures de sport pour les revendre. La marchandise n'a jamais été retrouvée.
Rapidement les enquêteurs ont compris qu'il y avait une complicité interne à l'entreprise car les malfaiteurs étaient très très bien renseignés. En février 2018, trois hommes se présentent au portail d'un gros entrepôt de logistique situé à Gallargues-le-Montueux. Ils pénètrent dans l'enceinte et les employés remplissent le poids-lourd. Les papiers du véhicule sont en règle et c'est bien ce camion qui doit venir chercher les palettes. Sauf que les malfaiteurs ont maquillé le véhicule en apposant une fausse plaque d'immatriculation correspondant à celle du poids lourd qui d'habitude récupère les colis pour cette destination toulousaine. Il est un peu moins de 8h, lorsque le camion sort.
Ce n'est que deux heures plus tard que l'arnaque sera découverte lorsque les vrais livreurs sonnent à l'entrepôt. La marchandise est partie depuis longtemps et ne sera plus jamais retrouvée. Il y en a pour près de 200 000 euros de chaussures de sport d'une même marque.
Dans l'entreprise victime, un homme va éveiller les soupçons, un salarié qui ne devait pas travailler ce jour-là et qui finira par avouer au bout d'une longue enquête qu'il a une grande part de responsabilité dans ce vol osé. D'autant qu'en fouillant dans la vie de sa famille, les gendarmes repèrent le nom de son père, un "gros gibier", un homme condamné à trois reprises par les Assises et qui venait de purger une peine de 12 ans de prison dans un dossier de stupéfiants.
Le père et le fils ont écopé respectivement de 30 mois de prison dont 12 mois avec un sursis probatoire pour l'aîné, tandis que le plus jeune est sanctionné de 18 mois dont 6 de sursis probatoire. Le conducteur du poids-lourd embauché pour l'occasion et un chef d'entreprise qui a permis de faciliter le délit ont été condamnés à six mois ferme.