GARD Un retraité de 79 ans mis en examen pour proxénétisme
Il vit seul dans un studio au bord de la mer au Grau-du-Roi, mais percevait tous les mois de l'argent des loyers de ses appartements du centre-ville de Nîmes. Avait-il conscience que tous ses logements situés dans un même immeuble de Nîmes servaient de lieux de prostitution à des jeunes femmes venues de Guinée Équatoriale ?
C'est le groupe "atteintes aux personnes" de la sûreté départementale de Nîmes qui a permis en février dernier avec la PAF et le GIR de démanteler un réseau de prostitution qui sévissait sur les routes nationales très passantes du département, mais aussi dans des appartements de Nîmes. Cette année, début février, une opération de police a permis de procéder à l'arrestation de plusieurs personnes, dont un couple suspecté d'être les têtes de réseau du trafic de "traite des êtres humains en bande organisée", "de proxénétisme aggravé" et de "séjour irrégulier sur le territoire national".
Depuis neuf personnes au total sont mises en examen dans ce dossier, un couple suspecté d'être les patrons du réseau, des transporteurs, des logeurs, des propriétaires de logements. Des appartements ont été saisis de façon conservatoire par la justice et près de 260 000 euros en espèces avaient été retrouvés et conservés depuis par les autorités.
Le dernier mis en examen est un retraité, âgé de 79 ans, qui a été entendu il y a quelques jours au palais de justice de Nîmes. Il est soupçonné d'avoir loué son immeuble pour les actes sexuels tarifés. Un immeuble qu'il aurait depuis peu, mais qu'il aurait loué durant de nombreux mois à des prostituées venues de Guinée. Ce retraité est défendu par maître Alexandre Zwertvaegher qui a refusé de s'exprimer ou même de confirmer la mise en examen de son client à ce stade du dossier.
Une affaire criminelle autour d'une filière organisée de jeunes femmes venues de Guinée, sans titre de séjour valable, et qui vendaient leurs corps dans le Gard. De la prostitution de rues souvent, mais aussi dans cet immeuble nîmois. L'enquête se poursuit.
Boris De la Cruz