GARD/VAUCLUSE Le petit fils ne sera jamais jugé pour le meurtre de son grand-père
La cour d'appel de Nîmes a décidé ce vendredi que l'homme de 38 ans, mis en examen pour le meurtre de son grand-père a Bollène (Vaucluse) était irresponsable pénalement. Une abolition du discernement qui ne permet pas un procès d'Assises.
Concrètement cet homme, âgé de 38 ans, ne sera jamais jugé devant la cour d'Assises. Il était pourtant mis en examen pour le "meurtre" de son grand-père et a avoué les faits. Mais la justice a retenu ce que les experts psychiatres affirment à l'unanimité concernant cet homme... Il est irresponsable pénalement en a décidé la chambre de l'instruction de Nîmes, ce vendredi 14 avril. Il a donc une abolition de son discernement qui empêche un procès pénal. L'auteur du crime est hospitalisé d'office.
Des faits qui sont survenus sur la commune de Bollène (Vaucluse), le 20 octobre 2021... Ce jour-là, un retraité sans histoire est retrouvé mort dans son appartement, dans une scène criminelle épouvantable. Il a été tué, décapité. Une partie de son corps a même été découpée, sa tête notamment, mais aussi son cœur, et une partie du poumon. Les membres de la victime ont été enterrés par son petit-fils, « afin que mon grand-père ne puisse pas être réanimé », selon les explications du mis en cause durant l’enquête, entendues en audience publique de la cour d'appel de Nîmes, mercredi 12 avril.
Un petit-fils, meurtrier qui indique aussi que son papy l’a supplié de ne pas lui donner la mort. « Tu ne vas pas me tuer », aurait imploré le vieil homme avant de succomber aux nombreuses blessures infligées par son petits-fils. Ce dernier est connu des médecins, il a fait plusieurs séjours en psychiatrie et il était interné à l’hôpital spécialisé de Montfavet quelques jours avant les faits. Il est sorti de cet établissement psychiatrique avec un traitement par cachets selon les indications recueillies en audience publique de la chambre de l’instruction de Nîmes. Cet homme a rapidement entendu des voix et a été pris d’un délire impossible à surmonter. La veille du drame, il est allé au centre médico-social où il était suivi, habillé en footballeur, sans que le personnel de cet établissement ne se rende compte de l’état psychiatrique réel de cet homme qui a été renvoyé chez lui pour mettre des vêtements corrects !
Le jour des faits, il a pris un couteau puis a frappé son grand-père au niveau de la gorge avant de s’acharner. L’agresseur, dans sa folie, quitte les lieux et entame une cavale. Il va devenir pendant quelques heures un fugitif extrêmement dangereux et aura tous les gendarmes du Vaucluse à ses trousses. Il sera retrouvé et interpellé un peu plus tard dans la soirée, dans la Drôme voisine, alors qu’un appel à témoins avec photographie avait été diffusé par les autorités.