Le soir du 29 novembre dernier, le trentenaire invite trois amis. Les individus boivent de l’alcool et au moment de se quitter une dispute éclate. “Quand je leur ai demandé de m’aider à débarrasser la table avant de partir, j’ai reçu une droite puis un autre m’a frappé”, explique le prévenu. Ses trois invités n'auraient pas apprécié sa demande et se seraient mis contre lui. Il poursuit : “Quand ils sont partis j’ai fermé la porte à double tour mais j’ai eu peur qu’ils viennent casser ma porte donc j’ai sauté du balcon.”

Avant que les trois hommes partent, le prévenu aurait pris une arme et aurait blessé l’un de ses invités. La plaie mesure neuf centimètres et elle est située entre un lobe d’oreille et son menton. La présidente essaie de comprendre. “Comment la plaie est-elle arrivée sur la gorge de votre invité ?”  Réponse : “Aucune idée.” Le prévenu nie les faits. La présidente admet : “Personne n’a réussi à identifier l’arme mais ce serait éventuellement une lame de cutter.” La victime avoue ne pas avoir ressenti la blessure sur le moment.

Avec 14 mentions à son casier judiciaire, le trentenaire est sorti de détention le 2 octobre dernier. Maître De Batz plaide pour le prévenu : “Mon client est le coupable idéal. Le conflit commence et il se fait frapper par ses trois invités. Au vue de la discordance des faits lors des auditions de ces trois hommes, nous n’avons aucune certitude de ce qu’il s’est passé. Aucune arme n'a été retrouvée. Je demande donc la relaxe.”

En dépit de ses dénégations et malgré la plaidoirie de son avocat, le mis en cause est condamné à trois ans ferme et l’interdiction de porter une arme.