Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 22.05.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 232 fois

NÎMES 11 mois après sa condamnation, le preneur d'otages de l'école Wallon veut sortir de prison

Photo illustration quartier Pissevin /Objectif Gard.

Il a été condamné par la Cour d'Assises des mineurs du Gard à 10 ans de prison. La sanction est tombée en juin 2016 précisément. Mohamed, aujourd'hui âgé de 21 ans, a été reconnu coupable "d'arrestation, intrusion et détention arbitraire dans un établissement scolaire avec une arme". Le 23 mai 2013, alors qu'il était encore mineur, il a sauté les grilles de l'école Henri Wallon, quartier Pissevin à Nîmes et pris en otages le directeur de l'établissement et 24 élèves d'une classe de CM1-CM2. Il a placé le couteau sous la carotide du directeur d'école qui était dans sa classe, 3 autres adultes ont été menacés. "Il est rentré dans l'établissement avec un couteau. Il a menacé l'enseignant devant les enfants, et il a expliqué qu'il avait une bombe dans son sac à dos", résume à l'audience la juge de la chambre de l'instruction de Nîmes. La Cour d'Appel a été saisie directement par le jeune homme condamné et elle devait dire s'il pouvait sortir de détention en attendant son procès en appel.

Le problème, c'est que le mis en cause arrive devant les magistrats très démuni. D'abord, les médecins psychiatres sont réservés sur son évolution mentale. Alors qu'il était mis en examen pour les faits de séquestration d'enfants dans l'école, et placé sous contrôle judiciaire, il était allé menacer son médecin psychiatre au CHU de Nîmes... Il avait été condamné pour cette infraction.

Ensuite pour pouvoir présenter une demande de remise en liberté, il faut pour le détenu, fournir des éléments prouvant qu'il souhaite se réinsérer. Dans ce dossier, le preneur d'otages affirme que son ancien employeur veut l'embaucher comme homme d'entretien... La difficulté, il n'y a pas de certificat de cet employeur, il faut donc le croire sur parole. Pour l'hébergement, la situation est encore plus compliquée: il déclare vouloir venir vivre chez ses parents... à quelques mètres seulement de l'école où il a pris en otages les enfants! Difficile pour les magistrats de la Cour d'Appel de Nîmes de suivre la demande de l'accusé. Les magistrats ont décidé de prolonger sa détention en attendant son nouveau procès d'Assises en appel.

Boris De la Cruz

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