NÎMES Accident : l'infirmier attaque la mairie au tribunal à cause de l'état de la route
" Nous avons des témoignages qui indiquent les nombreux incidents à cet endroit précis. En plus, en novembre dernier la Fédération Nationale des motards en colère a ciblé la zone où mon client a eu son accident comme une route particulièrement dangereuse ", souligne Maître Valérie Devèze, conseil du motard... Ce dernier, infirmier au CHU de Nîmes, se rendait à son travail le 17 juin 2014, vers 14h, lorsqu'il a chuté lourdement sur l'asphalte. " Il s'agit d'une plaque de goudron totalement lisse de 3 mètres de diamètre qui est une véritable patinoire... Je suis allée sur place pour constater par moi-même. Pendant des mois rien n'a été amélioré. Les choses ont changé après la parution d'un article dans un journal... La mairie à ce moment-là a effectué des travaux ", plaide à l'audience l'avocate devant le tribunal administratif de Nîmes.
Lorsque son client a chuté, nécessitant l'intervention des pompiers et plusieurs semaines d'arrêt maladie, il roulait en dessous de la vitesse autorisée dans le sens de la descente de la fameuse montée des Alpins. C'est au niveau du virage et sur le goudron lisse qu'il a perdu le contrôle de son engin. Résultat : la moto est endommagée, mais surtout, le conducteur a subi plusieurs fractures. Un motard qui attaque donc aujourd'hui la mairie en responsabilité, plus précisément à " des fins d'indemnisation d'un préjudice corporel, suite à un accident de la circulation ". Il réclame 64 000 euros à la collectivité territoriale en guise de de dommages et intérêts.
Le rapporteur public du Tribunal administratif estime lui qu'en l'état actuel de la procédure et malgré les attestations, " il n'est pas rapporté la preuve que l'endroit est bien dangereux ". Il souhaite donc que le tribunal administratif rejette la demande du motard. La mairie de Nîmes n'était pas présente à l'audience. Une décision que le tribunal a mis en délibéré d'ici une quinzaine de jours...
Boris De la Cruz