NÎMES Incarcéré après une nuit de violences urbaines à Pissevin
Il a été arrêté, mardi, et placé en détention provisoire, jeudi, suite à son passage devant un un juge des libertés et de la détention du tribunal de Nîmes.
Un ADN retrouvé sur le mortier d'artifice de la DDTM, la direction départementale des territoires et de la mer, est à l'origine de l'arrestation d'un père de famille, âgé de 30 ans. Interpellé mardi par l'antenne de la Police Judiciaire nîmoise, il réfute totalement les faits et a souligné, jeudi après-midi, lors de son passage devant la juge des libertés et de la détention qu'il n'avait pas participé aux violences urbaines dans la nuit du 30 juin au 1 juillet dernier.
Cette nuit-là, près de 150 individus, la plupart avec les visages dissimulés font face à la police et dégradent le bâtiment public de la DDTM en l'incendiant partiellement. Au-même moment un distributeur de billets de la banque à proximité est détruit. Cette soirée-là, un policier va recevoir sans s'en apercevoir dans un premier temps une balle qui se loge dans son gilet de protection et lui sauve la vie. "Une radiographie a permis de confirmer la présence d’une munition dans le gilet pare-balles", avait indiqué à l'époque la procureure de la république de Nîmes, confimant l'ouverture d'enquêtes pour retrouver les émeutiers.
Une soirée cauchemardesque pour les policiers de France sollicités dans de nombreux quartiers sensibles de l'hexagone.
Sur place à Pissevin, les techniciens en identification criminelle ont récolté des indices, des pierres, des mortiers d'artifice et des objets projetés notamment dans l'enceinte de la DDTM. Des "objets" en cours d'analyse ADN, dont u,ne expertise a confondu le père de famille mis en examen hier au tribunal judiciaire de Nîmes et placé en détention provisoire. " Je n'ai vraiment rien à voir avec ça. Ma seule faute est d'avoir vendu des mortiers", déclare le mis en cause, marié et père de famille sans emploi. "Je suis sorti il y a quatre mois de prison et je ne voulais pas travailler, je n'avais pas besoin de travailler cet été", répond le mis en cause à la juge des libertés qui s'étonne de cette inactivité.
" Vous avez 11 mentions sur votre casier", poursuit la magistrat, "au total vous avez passé combien de temps en prison", poursuit-elle ? " 6 à 7 ans ", enchaîne le suspect.
La substitut du procureur estime qu'il faut placer cet homme en détention provisoire pour "éviter les concertations" avec d'autres protagonistes. De plus "les faits sont particulièrement graves et les investigations sont nombreuses".
Le conseil du suspect évoque : "un dossier ubuesque, avec quelle preuve contre mon client au final", s'interroge Maître Hélène Mordacq , "Un ADN sur un mortier d'artifice, mais il a avoué avoir vendu ce mortier". Si la téléphonie borne aussi c'est qu'il vit dans le quartier et qu'il était au bar au moment des faits estime la pénaliste nîmoise.
Après délibéré, la juge a placé cet homme au passé judiciaire fourni en détention provisoire. Il est mis en examen pour les "dégradations en bande organisée", "participation à une association de malfaiteurs", et "dissimulation de visage sans motif légitime". Il échappe par contre à une mise en examen pour la tentative de meurtre sur le policier de la BAC.