NÎMES L'épicier condamné à deux ans de prison ferme et à son incarcération immédiate
Le procureur de la république David Malicot a réclamé 3 ans contre cet homme qui avait une interdiction d'ouvrir son magasin situé route de Beaucaire à Nîmes et qui vendait dans son appartement.
"On mange, on fume, on vit quoi ", répond au tribunal correctionnel de Nîmes de façon provoquante cet homme de 32 ans. Ce prévenu avait depuis plusieurs mois une interdiction administrative d'ouvrir son commerce après la découverte de paquets étrangers de cigarettes dans son commerce. S'il ne vendait plus dans son local, il avait entreposé de nombreux produits dans l'appartement jouxtant le commerce. Et lorsque les policiers sont intervenus dans ce logement début janvier, ils ont découvert 1,6 kilos de cannabis, et 20 cartouches de cigarettes de contrebande. De plus il y avait de nombreuses bouteilles d'alcool et "1 048 transactions de paiement sur l'appareil de carte bancaire".
"Pour l'alcool et les cigarettes, c'est ma consommation personnelle. Depuis que je ne travaille plus, je fais la fête et puis je fume deux paquets par jour. Donc faites le compte", explique avec désinvolture l'ex-épicier venu vivre depuis deux ans à Nîmes alors qu'il est originaire de la région parisienne. "Et pourquoi êtes-vous venu à Nîmes, vous avez des proches, des amis ici ?", demande le président Jean-Michel Perez. "Pour le soleil", répond le prévenu qui comparaît détenu depuis l'intervention de la police nationale il y a quelques jours à son domicile. Outre son comportement provoquant à l'audience, son casier judiciaire fait état de 11 mentions. "On constate sur votre casier des liens avec les stupéfiants," poursuit le magistrat.
"Chez lui, c'est la caverne d'Ali Baba, dénonce le procureur Malicot. Son commerce a été fermé administrativement lors d'un précédent contrôle, il a une activité illégale", insiste le représentant du parquet qui réclame 3 ans de prison ferme.
"Des réquisitions stupéfiantes", pour le conseil du prévenu maître Philippe Rey qui doit faire dans ce dossier face au comportement "outrancier" à l'audience de son client. Celui-ci est finalement condamné à 2 ans de prison ferme avec un maintien en détention. Son interdiction de gérer un commerce et son amende douanière ont été diminuées de moitié par rapport aux réquisitions du procureur.