En toile de fond de ce dossier, une nouvelle fois le trafic de stupéfiants dans les quartiers populaires nîmois. En décembre 2020, un jeune est visé et blessé par des tirs. Il échappe à la mort et rapidement une piste va amener les enquêteurs à un homme du quartier connu pour 14 autres condamnations. Un suspect qui pénétrera dans un commerce avant l'arrivée de la police et abandonnera son arme dans la chambre froide de la boucherie ! Les empreintes et l'ADN remontent jusqu'à lui, bien que ce dernier réfute sa participation. Son avocat évoque même une contamination de l'arme qui n'aurait pas bien été récupérée et conservée par les policiers venus sur place ! Si le suspect demande sa libération pour continuer sa vie loin du Gard et avec une promesse d'embauche, l'avocat général lui, est sceptique sur sa volonté apparente de réinsertion. 

"On ne va pas faire perdre du temps à la juridiction. C'est un dossier criminel avec une pression forte dans ce type de conflit... Tellement forte dans cette affaire que la victime ne met plus en cause ce monsieur qui a du faire intervenir ses copains en prison", estime l'avocat général Hervé Poinot. La cour d'appel de Nîmes a suivi les réquisitions et a prolongé la détention provisoire du tireur.