Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 12.09.2024 - Louis Valat - 3 min  - vu 250 fois

ALÈS Une 38e édition prometteuse pour le Cabri d'Or 2024

Christophe Rivenq découvre le manga en compétition.

- Louis Valat

Avec 30 ouvrages en compétition cette année, soit onze de plus que l'année précédente, le Cabri d'Or s’annonce particulièrement varié. Du manga aux romans classiques en passant par la bande dessinée ou les nouvelles... les membres du jury s'activent déjà à la lecture et à l'évaluation de cette sélection ô combien diversifiée.

« Cette année est un très bon cru », avance Valérie Desbrosses, responsable de la librairie Sauramps à Alès et membre du jury du Cabri d'Or 2024. Lors de la présentation du prix littéraire ce jeudi 12 septembre à la bibliothèque Alphonse-Daudet, cette expression habituellement réservée au monde viticole est très largement partagée, un à un, par les membres du jury.  Ce dernier composé de Marion Mazauric, éditrice et présidente, Thierry Martin, président de l'Académie cévenole, Alain Bensakoun, également membre de l'Académie cévenole, Jean Bouet, membre de l'Académie cévenole et inspecteur de l'éducation nationale à la retraite, Julie Colomina, bibliothécaire à la médiathèque Alphonse Daudet d'Alès, Valérie Desbrosses, Frédéric Rcquebourg, délégué à la protection des données à Alès Agglomération, Nicole Rieu, professeur d'histoire et de géographie à la retraite, et Sonia Rolley, journaliste et écrivaine, a pour mission d'examiner cette année pas moins de trente ouvrages. Un nombre élevé, mais surtout inédit, qui offre de ce fait un éventail assez large d'auteurs, de styles et d'éditions représentées. La 38e édition du prix s'annonce donc difficile à départager.

Ce jeudi lors de la présentation du Cabri d'Or. • Louis Valat

Pour tous les goûts

Cette année, plus que jamais, tous les goûts sont dans la nature. « Tant au niveau qualitatif qu'au niveau quantitatif », rappelle Alain Bensakoun de l'Académie cévenole. Il faut avouer que la diversité des ouvrages reçus est remarquable. Parmi les contributions cette année, on trouve des recueils de nouvelles. Le prix accueille également quatre romans policiers, quatre romans autobiographiques, ainsi que des romans classiques, dont le rescapé de l'année précédente, Rosépine de Philippe Curval, et un titre des éditions Gallimard, Du même bois de Marion Fayolle. Le cœur de la sélection se compose de neuf ouvrages historiques sur les Cévennes, dont certains, comme Les Cévennes en 70 dates, sont déjà considérés comme des réussites par les membres du jury l'ayant lus.

Le Cabri d'Or connaît un bon succès, à en croire le nombre d'ouvrages en lice. • Louis Valat

Les ouvrages consacrés à Robert Louis Stevenson continuent d'inspirer. Parmi les publications atypiques figurent Ma cabane sans peine, qui évoque notamment la ville d'Alès. Après l'avoir lu en 48 heures seulement, Thierry Martin avoue l'avoir beaucoup apprécié. On trouve également Le Château des insensés et La Neige ne tombe pas. La sélection inclut aussi trois ouvrages du terroir et, dans la continuité du mois de juin et du Cabri Jeunes, trois ouvrages jeunesse. Ceux-ci comprennent un "petit roman", une bande dessinée, la toute première du Cabri d'Or intitulée Voyage avec un âne, et un manga, également inédit. Cette variété d'ouvrages est sans précédent et va, mine de rien, poser un vrai défi aux jurés, tant pour le départage que pour la lecture. Pour ce faire, Valérie Desbrosses explique la collaboration du jury pour se répartir les livres : « On fait appel à tous les membres du jury, cela permet de se réunir et de reprendre un livre mis de côté pour diverses raisons. » La responsable de librairie avoue aussi avoir déjà lu quelques ouvrages et y avoir trouvé « des perles » voire « des bijoux », sans évidemment les nommer. Cela promet !

Un prix qui revit

Trente ouvrages, un record, qui témoigne sans nul doute du succès du prix. Mais lors de son intervention, le maire d'Alès, Max Roustan, a rappelé aussi les difficultés rencontrées par le Cabri d'Or par le passé, soulignant sa disparition en avril 2006. Aux côtés de Christophe Rivenq, premier adjoint et président de l'Agglomération, il souligne leurs efforts conjoints qui ont permis, en 2010, par la volonté de l'édile et ancien président de la Communauté d'Agglomération du Grand Alès d'abord, puis au fil des années ensuite, de redresser le prix et de lui conférer une reconnaissance. Car selon Marion Mazauric, présidente du jury, « lorsqu’un auteur reçoit un Cabri d'Or, cela est cité sur Babelio notamment et exploité dans le cadre de sa communication. Par exemple, Patrice Gain (lauréat du Cabri d'Or en 2020 pour son roman Le Sourire du scorpion, NDLR) le mentionne dès lors qu'il se présente. » Il y a quelques années, le prix s’éloignait des Cévennes. Il a donc nécessité une relance. « Investir dans le livre, c’est investir dans la culture et dans l’avenir », lance Christophe Rivenq qui dévoile aussi son soutien à la décision de Max Roustan d'avoir fait revivre ce prix malgré sa disparition. Alors que les jurés se plongent déjà dans cette riche sélection, la compétition se poursuit jusqu'à l’automne pour une délibération pleine de suspense.

Louis Valat

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