L'IMAGE 15 cadets de la gendarmerie apprivoisent les valeurs républicaines dans la capitale des Cévennes
Depuis quelques jours, quinze adolescents forment la deuxième promotion des cadets de la gendarmerie, dispositif inscrit dans le cadre du Service national universel (SNU). Si leur campement est basé à Rodilhan, le stage incluait un passage par Alès ce mercredi 1er mars, après une série d'activités développant leur esprit citoyen.
Promouvoir le sens civique des jeunes de 16 à 18 ans, renforcer le lien entre l’armée et la population, développer l’esprit citoyen au travers de projets collectifs, faire découvrir les métiers de la gendarmerie, tels sont les principaux objectifs du dispositif des cadets de la gendarmerie. Quinze adolescents gardois mettent à profit les vacances scolaires d'hiver pour participer à la deuxième édition de ce programme s'inscrivant dans le cadre du Service national universel (SNU).
La moitié de la promotion y prend part au titre de la deuxième phase du SNU, laquelle est une mission d'intérêt général à réaliser dans la structure de son choix, qu'elle soit associative, relevant d'un établissement de santé, d'une collectivité territoriale ou des corps en uniformes (armée, police, gendarmerie, sapeurs-pompiers. "Mais on prend aussi des jeunes qui veulent simplement accomplir un acte citoyen en découvrant les métiers de la gendarmerie", complète Bilal El Atlati, capitaine de la réserve opérationnelle de gendarmerie qui encadre le séjour.
"L'énorme avantage, c'est qu'on leur fait découvrir la gendarmerie, les pompiers, la police municipale, le rôle de l'État, celui de l'élu via une rencontre avec le maire de Rodilhan, le tissu associatif, ainsi que l'autorité judiciaire", développe celui qui est aussi directeur du CFA Cévennes Formations. Depuis quelques jours, les engagés ont pris possession de leur campement basé au lycée agricole de Rodilhan.
La journée type est articulée autour d'un réveil très matinal, dès 6h du matin, suivi d'une séance de sport, avant la levée des couleurs et la Marseillaise entonnée à 7h45. "À 8 heures, c'est le début des hostilités", prévient Bilel El Atlati. Commencent alors diverses activités, telle que la participation à l'épreuve sportive du concours de sous-officier de gendarmerie. "Chaque jour, les cours se poursuivent jusqu'à 18 heures, puis reprennent après le repas jusqu'à l'extinction des feux à 22 heures", détaille le capitaine.
Et ce dernier d'ajouter : "Comme en gendarmerie, on a mis en place des PAM, autrement dit premiers à marcher, avec des patrouilles à assurer de 22 heures à 2 heures du matin. Ils se relaient pour assurer la sécurité de ceux qui dorment en montant la garde." De longues journées durant lesquelles les engagés sont privés de leur téléphone portable. "C'est une habitude à prendre" rétorque Anthony Garcia, jeune homme de 17 ans dont on devine l'appétence pour les carrières militaires.
"Un vivier pour nos futures réserves"
Jean Rampon, sous-préfet de l'arrondissement d'Alès
De son plein gré, celui qui est scolarisé au lycée Vincent de Paul à Avignon s'est inscrit au SNU dont il espère recevoir l'attestation à l'occasion de la journée de clôture prévue au mois d'avril. "Je m'intéresse beaucoup aux métiers de la sécurité. Le maintien et le rétablissement de l'ordre, ça me plaît beaucoup", revendique Anthony, au projet professionnel déjà mature. Son rêve : la brigade motorisée de la gendarmerie ! Léa Gonzalez, 17 ans elle aussi, actuellement engagée en deuxième phase du SNU, n'a pas de convictions aussi affirmées en matière d'avenir professionnel.
Mais l'adolescente, élève en Bac Pro Sécurité à l'Institut D'Alzon à Beaucaire, gardera un bon souvenir du dispositif "cadets de la gendarmerie" et de son passage par Alès durant lequel elle a échangé avec des assistants juridiques du tribunal judiciaire : "Ça me fait une bonne expérience. J'ai adoré le sport très tôt le matin." Ce mercredi après-midi, les quinze engagés ont pris la pose sur le perron de l'hôtel de ville d'Alès, aux côtés des autorités civiles et militaires. Jean Rampon, sous-préfet de l'arrondissement, valide la démarche des jeunes et voit en eux "un vivier pour nos futures réserves citoyenne, civile et militaire".