Publié il y a 1 an - Mise à jour le 10.04.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 1375 fois

ARLES EN FERIA Lea Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza triomphent

Corrida de rejon de San Pelayo pour Joao Ribeiro Telles, Lea Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza (Photo Anthony Maurin).

Corrida de rejon de San Pelayo pour Joao Ribeiro Telles (oreille et salut), Lea Vicens (oreille et oreille) et Guillermo Hermoso de Mendoza (deux oreilles et oreille).

Les Arènes d'Arles un jour de corrida équestre (Photo Anthony Maurin).

Corrida de rejon et de mélange. Mélange de générations, mélange de tauromachies, mélange de nationalités et public mélangé mais bien présent. « C’est ce qui se fait de mieux » disait l’empresa Jalabert au sujet des San Pelayo en corrida équestre. Sûr ! En tout cas ils ont un ratio plus que positif.

Corrida de rejon de San Pelayo pour Joao Ribeiro Telles, Lea Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza (Photo Anthony Maurin).

Premier en piste avec le traditionnel carrousel, Joao Ribeiro Telles dans sa tenue elle aussi traditionnelle. Des plumes, des broderies, des fanfreluches du plus bel effet et une cavalerie de qualité.

Joao Ribeiro Telles sur son premier (Photo Anthony Maurin).

Ses 63 ans donnent au Portugais de Caldas da Rainha de belles postures et des attitudes honnêtes. Il coupera une oreille à l’issue de sa première prestation devant un San Pelayo distrait mais pas inintéressant. Le Portugais torée sans vulgarité, dans les bons terrains mais se fait toucher à de multiples reprises. C’est hélas une habitude en corrida équestre et c’est pour cela que les cornes sont largement arrondies.

Joao Ribeiro Telles sur son second (Photo Anthony Maurin).

Sur son second, Joao Ribeiro Telles réalise une faena qui va a mas. Il entame relativement maladroitement mais se reprend bien et offre même quelques beaux gestes, parmi les plus sérieux de la matinée. C’est le toro qui s’éteint peu peu et qui ne laisse qu’à peine le temps au cavalier pour poser ces trois bandrilles en forme de rose. Salut.

Lea Vicens sur son premier (Photo Anthony Maurin).

Lea Vicens, Nîmoise, vient en voisine aimée. Ici elle est chez elle car son amour du cheval la place proche d’un cœur arlésien. En Espagne chez les Peralta, autre maison aimée des locaux, elle a tout appris. Maintenant elle rend des comptes. Au compteur, donc, une première oreille. À l’image du Portguais, la Nîmoise entame bien mais et ressent le soutien des gradins à chaque appuyé. Les fautes sont minimes, Lea monte bien et comprend son adversaire. Sa cavalerie est toujours au top de ce qui se fait, c’est un régal de l’observer.

Lea Vicens sur son second (Photo Anthony Maurin).

Deuxième possibilité de triompher pour Lea Vicens. De la plus petite manière qui soit mais ce fut le cas. Une deuxième oreille en poche, la sortie sera assurée. Mais avant cela il faut batailler. Dès la sortie du toril le San Pelayo mesure. Une fois, deux fois, trois fois. La rejoneadora voit tout cela mais ne fait rien. C’est déjà trop tard et le toro saute en contre-piste en défonçant la porte de l’arrastre. Quel dommage et heureusement que cette erreur de lidia ne semble avoir coûté que de belles contusions à un vigile qui a sauté en piste alors que le toro y revenait. Une fois cet instant de déconcentration, Lea se reprend et se positionne dans les bons terrains, notamment aux banderilles. Une oreille donc.

Guillermo Hermoso de Mendoza sur son premier (Photo Anthony Maurin).

Guillermo Hermoso de Mendoza prend la main. Le fils de l’immense Pablo (qui était là pour le conseiller) poursuit sa route, moins révolutionnaire mais qui a un but. Dur d’égaler papa et de porter le nom mais le jeune veut se faire un prénom et il y parvient. Il coupera les deux appendices de son premier après une grande épée et une faena faite de hauts et de bas. Le toro a bien souvent touché croupe et flancs des chevaux… On sent que Guillermo se place mieux même si l’ombre de son paternel pèse sur lui et sur ses choix.

Guillermo Hermoso de Mendoza sur son second (Photo Anthony Maurin).

Sur son deuxième San Pelayo, le dernier de la course si vous avez tout suivi, Guillermo Hermoso de Mendoza commence par séduire les étagères chauffées par un soleil pugnace. Là encore il se dévoile peu à peu et offre de belles choses à voir. Pour la première fois de la matinée, un de ses chevaux assurera le spectacle via une série de pirouettes du plus bel effet. Pas de chance, c’est alors que le toro commence à s’éteindre… Une oreille et une sortie en triomphe pour lui et la nîmoise.

Anthony Maurin

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