BAGNOLS/CÈZE Conseil municipal : de l'ambition pour l'îlot Carcaixent, du renfort pour les commerçants de Paul-Langevin
Ce mardi 29 juin s'est tenu le conseil municipal de Bagnols-sur-Cèze, avec 30 délibérations à l'ordre du jour. Une séance sans grands échanges qui n'aura duré qu'une heure et demie.
Le nouveau projet autour de l'îlot Carcaixent s'est invité au menu du conseil. La Ville s'intéresse à cette friche commerciale que beaucoup d'habitants connaissent comme l'ancien Monoprix ou Intermarché. Avec une emprise foncière de 4 600 m2, elle constitue un bel espace à réaménager à la jonction du centre-ville et du quartier des Escanaux.
La municipalité a imaginé un projet de construction mixte comprenant un hôtel de ville-cité administrative, une résidence senior, des commerces et services et une maison de santé pluriprofessionnelle. Mardi soir, les élus ont voté pour que, dans le cadre d'une concession d'aménagement, ce soit la SPL 30 qui se charge de l'étude de faisabilité et du montage juridique, technique et financier. Restera à la Ville à dépolluer les terrains et faire les acquisitions foncières nécessaires à la poursuite du projet.
"Apporter un nouveau souffle" aux rues commerçantes désertées
Autre sujet abordé : l'aide aux commerces. Il y a six mois, la commune avait déjà octroyé une aide financière aux commerces pour "apporter un nouveau souffle" aux rues commerçants de plus en plus désertées, retrace la conseillère municipale, Justine Rouquairol. À cela, s'ajoutent pour les commerçants de l'avenue Paul-Langevin des travaux de grande ampleur. Pour eux, la mairie a décidé de proroger pendant six mois l'aide au loyer (50% du loyer mensuel plafonné à 300€ par mois). Plus de 8 000 € y seront consacrés pour cette nouvelle salve.
En complément de ce coup de pouce, les commerçants de l'avenue Paul-Langevin pourront monter un dossier pour demander une aide supplémentaire palliant la perte d'exploitation liée aux travaux. Par contre, cela ne s'adresse qu'à la quinzaine de commerçants installée depuis de nombreuses années.
Baisser la dangerosité du rond-point en sortie du pont de Cèze
Les élus ont aussi autorisé la cession de deux parcelles à la station-service Total, avenue François-Mitterand. Ces deux terrains communaux de 201 m2 au total se situent de part et d'autre de la pompe à essence. La station-service souhaite les racheter pour en faire des zones de stationnement : "Les abords de ce lieu sont particulièrement accidentogènes car les automobilistes ont tendance à stationner sur les accotements. Les parcelles se situant à proximité d'un giratoire, cela rajoute encore de la dangerosité", contextualise l'adjoint aux travaux, Philippe Berthomieu. Si les terrains ont été estimés à un peu plus de 1 600 €, la Ville a décidé de les céder pour seulement 1€ car "cette opération permettra une circulation automobile plus sécurisée."
La Ville va, quant à elle, acquérir une parcelle que détenait la Région Occitanie pour 135 000 €. C'est le terrain où était implanté le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (avenue du Bordelet, près des Eyrieux). "L'idée était d'acquérir cette verrue qui est aujourd'hui à l'abandon. Nous allons tout d'abord la sécuriser. Le projet imaginé autour de ce bâtiment a trait à la formation, à l'enseignement. Ce sera soit sous forme de tiers-lieu, soit de gestion directe. Cela viendra renforcer le pôle où il y a le collège, l'école du code, où on prévoit des résidences étudiantes...", clôture Jean-Yves Chapelet.
Marie Meunier
Et aussi... Rapport de la CRC. Un point portait sur le rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de l'Agglo. Cela a valu quelques observations du conseiller municipal d'opposition, Thierry Vincent, notamment sur les trop-perçus de trois cadres mutualisés entre la mairie et l'Agglo, dont les émoluments dépassaient les 100%. Jean-Yves Chapelet, le maire aussi vice-président à l'Agglo du Gard rhodanien, a répondu en l'absence hier de Jean-Christian Rey : "Le taux retenu peut aller jusqu'à 115%. C'est la réponse que l'on a apporté et qui figure complètement à la fin du rapport".
Point d'orgue sur la musique. Une subvention de 300 € a été attribuée à l'association "Renaissance du grand orgue". La somme servira à financer l'achat de partitions, la mise en places des "Mercredis de l'orgue" et un déplacement à Perpignan pour des concerts.