BAGNOLS/CÈZE La formation d’opérateur polyvalent dans le nucléaire officiellement reconnue
C’est l’aboutissement de plus de cinq ans de travail pour l’organisme de formation Kairos, basé à Bagnols, et ses partenaires : le titre d’opérateur polyvalent dans le nucléaire a été reconnu par l’Éducation nationale en février dernier, et fait donc désormais partie du Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Ce vendredi midi marquait un aboutissement pour Julien Feja, le patron de l’entreprise D&S, dont fait partie Kairos formations, et ses partenaires, au premier rang desquels le Greta, qui co-détient le nouveau diplôme. « Le projet a été initié en 2018, lorsqu’on manquait déjà d’opérateurs dans le nucléaire », rejoue Julien Feja. Et ce alors que la filière n’était pas sur la trajectoire ascendante qu’on connaît aujourd’hui.
À la demande des entreprises de l’atome, Kairos lance une première session, avec la Région en soutien. Nous sommes en 2020, et 9 stagiaires inaugurent la formation, en alternance dans des entreprises locales « qui ont joué le jeu alors que la formation était nouvelle », salue Julien Feja. Parmi ces alternants, « 100 % ont trouvé un emploi dans le nucléaire à 6 mois », glisse-t-il. Même résultat en 2021 avec les 7 stagiaires de ce deuxième millésime, auquel le GEIQ et l’OPCO 2I se sont joint. Il faut dire que la formation, accessible sans prérequis, inclut aussi une partie habilitations, ce qui veut dire que les diplômés sont employables immédiatement à leur sortie de formation.
Fort de ces bons résultats, Kairos a travaillé avec le Greta pour monter un dossier. « Il a été déposé en septembre et validé en février dernier », précise le patron de D&S, validation qui veut dire que ce titre, créé à Bagnols, existe désormais au niveau national. « C’est un très bon exemple de collaboration entre le monde de l’entreprise et celui de l’éducation », salue le président du Greta Gard/Lozère, François Martinez.
Une collaboration large, puisqu’on y retrouve aussi le Campus des métiers, France Travail, l’Agglomération, l’UIMM ou encore l’ancien député Anthony Cellier, venus célébrer la bonne nouvelle vendredi au lycée Einstein. La première session de ce nouveau titre officiel va donc démarrer en janvier, et 8 à 15 élèves sont attendus.